Les députés français se prononcent ce mardi sur l'ensemble du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, un scrutin indécis dans une Assemblée nationale atomisée où le Parti socialiste (PS) d'Olivier Faure a appelé à voter "pour" et Horizons de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe à s'abstenir.
Les députés ont adopté vendredi en deuxième lecture la partie consacrée aux "recettes" avant de rétablir, dans le cadre des discussions sur le volet "dépenses", la suspension de la réforme de 2023 sur les retraites qui avait été supprimée lors de l'examen du texte au Sénat.
Ils sont appelés mardi à terminer l'examen et à se prononcer sur la partie "dépenses", avant de procéder à un vote solennel sur l'ensemble du PLFSS. Ce vote est attendu en fin de journée.
LA JOURNÉE EN DIRECT :
08h20 - Charles de Courson, député du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT, centriste), indique qu'il votera par défaut en faveur du PLFSS.
"Je ne suis pas d'accord sur tout ce qu'il y a dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale mais je pense que dans la situation actuelle, il vaut mieux voter pour que s'abstenir ou voter contre. Pourquoi ? Parce que sinon, on va vers le chaos", déclare-t-il sur Europe 1/CNews.
En cas de rejet du texte, le déficit de la Sécurité sociale serait plus important que si celui-ci est adopté, ajoute-t-il.
08h15 - Sur France 2, le patron des Républicains (LR) Bruno Retailleau réaffirme son opposition au PLFSS et appelle le Premier ministre Sébastien Lecornu à utiliser l'article 49.3 de la Constitution permettant de faire adopter sans vote des députés un texte au Palais Bourbon.
"On est en train de tout lâcher. C'est un budget de renoncement (...) il va précipiter un crash social en abandonnant la réforme des retraites, en abandonnant toute idée contre l'assistanat", dénonce-t-il.
"Tous les compromis qui ont été faits ont été faits pour la gauche, pas pour la droite."
Reconnaissant qu'un rejet du PLFSS par les députés constituerait un revers pour Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau estime que "le pire des revers, c'est de faire passer un mauvais budget".
08h05 - L'ancien président socialiste François Hollande confirme qu'il votera en faveur du PLFSS.
"Quand c'est bon pour la France et bon pour les Françaises et les Français, je ne suis pas dans une position de sectarisme qui justifierait de voter contre", déclare-t-il sur RTL.
"C'est un vote qui consacre une négociation. Quand la négociation a eu lieu, quand des gestes ont été faits, quand des concessions ont été accordées, il y a un principe à la fois de responsabilité et de loyauté. Je considère que le gouvernement de Sébastien Lecornu (...) a été fidèle à sa parole."
07h50 - La présidente du groupe écologiste et social, Cyrielle Chatelain, déclare qu'une abstention des députés écologistes, susceptible de permettre l'adoption du PLFSS, est désormais une "possibilité".
"Le groupe écologiste et social a voté contre (la partie "recettes") pour une raison, c'est qu'il n'y avait pas suffisamment de recettes pour garantir des moyens constants pour les soignants. C'est-à-dire qu'on ne voulait pas qu'on demande aux soignants de faire la même chose avec moins d'argent", rappelle-t-elle sur RMC.
"Aujourd'hui, (lors de la fin de l'examen de la partie "dépenses") on va avoir un amendement qui va augmenter les dépenses, les moyens qui sont mobilisables pour la santé. Donc bien évidemment, ça nous fait réfléchir et aujourd'hui l'abstention est une possibilité."
Mais "on a besoin de clarification sur les moyens de l'hôpital" de la part du gouvernement, si bien que "jusqu'à la toute dernière seconde, nous attendrons de voir la réalité de ce qui est mis sur la table" avant de décider de s'abstenir ou de voter contre le texte, prévient Cyrielle Chatelain.
(Rédigé par Bertrand Boucey et Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer