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La tension monte dans le cortège parisien des "Gilets jaunes"
information fournie par Reuters 20/04/2019 à 14:11

LA TENSION MONTE DANS LE CORTÈGE PARISIEN DES "GILETS JAUNES"

LA TENSION MONTE DANS LE CORTÈGE PARISIEN DES "GILETS JAUNES"

PARIS (Reuters) - La tension montait entre "Gilets jaunes" et forces de l'ordre dans le cortège parisien où manifestants défilaient pour une 23e samedi consécutif, faisant craindre aux autorités un regain de violences à l'image des débordements de la mi-mars.

Quelques barricades ont été enflammées lors du passage de l'un des deux cortèges autorisés à Paris sur le quai de la Rapée dans le 12e arrondissement et ensuite vers la place de la Bastille, feux rapidement éteints par les services de pompiers.

La police a lancé quelques gaz lacrymogènes sur le boulevard Richard-Lenoir dans le 11e arrondissement, empêchant les manifestants d'atteindre la place de la République et les obligeant à prendre des rues transversales.

Selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, des incidents étaient à craindre à Bordeaux, Toulouse, Montpellier et "tout particulièrement à Paris", théâtre des débordements les plus spectaculaires depuis le début du mouvement, il y a cinq mois.

"A nouveau la menace est sérieuse", a-t-il déclaré vendredi. "D'après les informations dont nous disposons, les casseurs seront à nouveau au rendez-vous." Plus de 60.000 policiers et gendarmes sont mobilisés.

La préfecture de police de Paris avait procédé à 13h30 à 126 interpellations, principalement pour port de matériel offensif, et effectué 11.062 contrôles préventifs. Cinquante-six personnes étaient placées en garde à vue à la mi-journée, selon le parquet de Paris.

Dans la capitale, la première manifestation autorisée est partie à 12h30 de Bercy, près du ministère de l'Economie et des Finances, pour se rendre à la place de la République.

"Tout pour Notre-Dame rien pour les misérables", a écrit un manifestant sur son gilet jaune, en réaction aux promesses de dons de grandes fortunes françaises qui ont afflué après l'incendie de Notre-Dame de Paris lundi.

Une seconde manifestation autorisée est partie de la Basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et se dirigeait vers l'université de Jussieu, quai Saint-Bernard, sur la rive gauche de la Seine.

Emmanuel Macron devait s'exprimer lundi soir pour présenter les conclusions du "Grand débat" mis en place en réponse à la crise des "Gilets jaunes". Il a reporté son intervention en raison de l'incendie de Notre-Dame, mais le contenu de son allocution a fuité dans les médias.

LES GILETS JAUNES LANCENT UN "ULTIMATUM"

"Les Gilets Jaunes attendaient des réponses que l’incendie de Notre-Dame de Paris a soudainement éteintes. Pourtant, les 'fuites' du discours présidentiel laissent à penser que nous n’allons toujours pas être entendus", peut-on lire sur la page Facebook annonçant "l'Acte 23 Ultimatum 2".

La frange la plus radicale du mouvement a appelé à un regain de mobilisation pour ce 20 avril, après les samedis de calme relatif qui ont suivi la dernière poussée de fièvre, le 16 mars. Ce jour-là, plusieurs boutiques et établissements emblématiques des Champs-Elysées, comme la brasserie Fouquet's, avaient été vandalisés, voire partiellement incendiés.

La préfecture de police de Paris a pris un nouvel arrêté interdisant les défilés et les rassemblements dans le quartier des Champs-Elysées, d'où les "Gilets jaunes" sont bannis chaque samedi depuis le mois dernier. Les cortèges et attroupements sont également prohibés autour de la cathédrale Notre-Dame.

"Les forces de l'ordre ont reçu pour consigne d'être extrêmement mobiles et réactives. Dès lors que des individus se regroupent dans les périmètres interdits, ils seront contrôlés et verbalisés", a dit samedi sur BFM TV Laetitia Vallar, porte-parole de la préfecture de police.

"Pourquoi refuser Notre-Dame? C'est parce que nous attendons une affluence massive en ce week-end pascal et suite au drame de cet incendie de Notre-Dame, nous avons beaucoup de personnes qui viennent se recueillir. Une intervention avec des débordements dans ce secteur (...) aurait été extrêmement problématique", a-t-elle ajouté.

Comme pour les semaines précédentes, les forces de police ont mis en place des contrôles préventifs aux péages, sur les autoroutes et sur les routes départementales. Elles procèdent également à des fouilles en périphérie des manifestations pour repérer les personnes "qui pourraient venir avec des intentions malveillante", a précisé la porte-parole.

Des manifestations ont été, comme pour les semaines précédentes, interdites dans certaines villes de province comme à Nantes ou à Toulouse, près de la mairie.

(Caroline Pailliez, avec Emmanuel Jarry et Johanna Decorse à Toulouse édité par Eric Faye)

16 commentaires

  • 21 avril 05:46

    Ces manifs sont devenues l'occasion normale de faire ses courses, on se sert sans payer, l'excuse anti capitaliste était une blague, la finalité est bien de spolier ceux qui travaillent. Une Cégétiste me défendait la mentalité BB " Ils ne s'attaquent qu'aux banques ", mission des gau-chiste, trouver des excuses aux anti-sociaux.


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