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La SNCF conteste le rapport des experts sur Brétigny
information fournie par Reuters 03/03/2016 à 12:33

LA SNCF CONTESTE LE RAPPORT DES EXPERTS SUR L'ACCIDENT DE BRÉTIGNY

LA SNCF CONTESTE LE RAPPORT DES EXPERTS SUR L'ACCIDENT DE BRÉTIGNY

PARIS (Reuters) - La SNCF critique des incohérences dans l'expertise sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge remise en janvier aux juges d'instruction et réclame des analyses complémentaires, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

Deux personnes morales ont été mises en examen, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), pour homicides et blessures involontaires à la suite de la catastrophe, qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés le 12 juillet 2013.

Selon le rapport d'expertise, le désassemblage progressif d'un bout de voie ferrée, un aiguillage de pièces complexe, qui n'avait "pas fait l'objet de mesures de surveillance et de remise en l'état adaptées" est la cause de l'accident.

Les experts ont établi qu'une fissure avait été détectée en 2008 sur une éclisse, pièce destinée à assembler les éléments de l'aiguillage, et que trois des quatre boulons étaient cassés ou dévissés, de sorte qu'elle avait pivoté.

Mais dans un courrier aux juges, transmis par l'avocat de la SNCF, la compagnie ferroviaire estime toujours que le déraillement était "imprévisible".

"Nous avons fait part de nos observations", a dit Me Emmanuel Marsigny à Reuters, soulignant la "complexité du dossier".

Selon des extraits du document publiés par plusieurs médias, la SNCF estime que "le scénario des experts judiciaires fait apparaître un certain nombre d'incohérences et de carences".

La compagnie ferroviaire évoque "des erreurs" et "un scénario" qui "ne repose que sur des hypothèses inexactes et des explications inabouties ou contestables".

Elle affirme ainsi que les résultats des expertises du désassemblage successif des boulons sont "incohérents" et même contraires "aux lois physiques".

"Le déraillement du 12 juillet 2013, qui reste inexpliqué, est un événement inédit, imprévisible et exceptionnel", écrit-elle.

Le débat porte en particulier sur la vitesse de progression de la fissure découverte en 2008. Pour les experts, elle est lente et consécutive à un défaut de maintenance de la part de l'entreprise. Mais la SNCF estime qu'elle a été rapide.

Elle réclame en conséquence un nouveau complément d'expertise pour déterminer si des anomalies métallurgiques peuvent être détectées sur certaines pièces.

Trois cheminots chargés de la surveillance des voies au moment du déraillement ont été placés mi-janvier sous le statut de témoin assisté.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

2 commentaires

  • 03 mars 12:51

    La SNCF va tout faire pour alimenter ce qu'elle présentera comme une querelle d'experts, ce, pendant encore de nombreuses années. Sous l'oeil bienveillant de "juges" issus de l'Ecole de la magistrature solidaires de la Haute Administration.


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