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La France renvoyée devant la CJUE pour pollution de l'air
information fournie par Reuters 17/05/2018 à 13:45

LA FRANCE RENVOYÉE DEVANT LA CJUE POUR POLLUTION DE L'AIR

LA FRANCE RENVOYÉE DEVANT LA CJUE POUR POLLUTION DE L'AIR

BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a renvoyé jeudi la France et cinq autres pays européens devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour non-respect des normes de qualité de l'air.

L'exécutif européen reproche à la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Hongrie et la Roumanie de dépasser de manière récurrente les plafonds d'émissions de particules fines ou de dioxyde d'azote (NO2).

La Commission européenne avait annoncé lors d'un sommet en janvier qu'elle entendait faire preuve de fermeté avec les pays qui ne respectaient pas les seuils instaurés pour 2005 et pour 2010.

"La Commission européenne a conclu que dans le cas de six Etats membres les mesures complémentaires proposées n'ont pas été suffisantes pour respecter les critères de qualité de l'air dès que possible", a déclaré le Commissaire européen à l'Environnement, Karmenu Vella, devant la presse.

L'Espagne, la Slovaquie et la République tchèque ont évité leur renvoi devant la CJUE en promettant de prendre des dispositions de nature à leur permettre de respecter les critères européens, a précisé Karmenu Vella.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l'air est responsable de la mort de 500.000 personnes chaque année en Europe et de 48.000 en France.

DEUX FOIS LA NORME À PARIS

En France, dans 12 zones, dont Paris, Marseille et Lyon, les concentrations annuelles déclarées de NO2 en 2016 ont été dépassées et ont atteint 96 µg/m3 à Paris, alors que la valeur limite est de 40 µg/m3.

Cette limite pour un polluant essentiellement généré par la circulation routière et l'activité industrielle aurait dû être respectée dès 2010, selon les engagements des gouvernements.

Le renvoi devant la Cour, qui peut in fine déboucher sur d'énormes amendes si l'Etat membre ne se met pas en conformité, est dû au fait que la France n'a pas présenté "des mesures crédibles, efficaces et en temps utile pour réduire la pollution", explique la Commission.

Les États membres sont tenus d'adopter des plans de qualité de l'air et de veiller à ce qu'ils prévoient des mesures appropriées pour que la durée de la période de dépassement des normes soit la plus courte possible.

C'est la première saisine de la Cour dans ce dossier et, pour la France, un dernier avertissement (un "avis motivé") lui avait été adressé en février 2017, après l'ouverture d'une procédure d'infraction, première étape du processus.

En juillet 2017, le Conseil d'Etat avait enjoint à l'exécutif de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour ramener les concentrations en dioxyde d'azote et en particules fines dites PM10 (pour lesquelles une autre procédure d'infraction a été ouverte contre la France) dans les normes.

Les autorités françaises avaient présenté le 13 avril des feuilles de route par zone.

(Robert-Jan Bartunek; Pierre Sérisier pour le service français, avec Yves Clarisse)

6 commentaires

  • 17 mai 15:02

    Quand on voit la dégradation des conditions de transport du fait de la vétusté des lignes TER, Intercités et RER sans parler des retards et pannes, plus les grèves, on ne s'étonnera plus que les gens préfèrent la voiture. Merci à la CGT et consorts de nous apprendre à ne plus préférer le train.


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