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La France est "un pays à bas salaires", déplore Philippe Martinez
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/11/2021 à 12:58

Le secrétaire général de la CGT a plaidé sur franceinfo pour des revalorisations salariales, notamment pour les bas-revenus. "On ne peut pas vivre avec un niveau de SMIC aussi bas", a-t-il souligné.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, en septembre 2021. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, en septembre 2021. ( AFP / ERIC PIERMONT )

La reprise, oui, mais pas pour tout le monde, a regretté vendredi 5 novembre sur franceinfo le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. "Le pays est reparti comme avant, la reprise est là, et qui se porte bien ? La Bourse, le CAC 40, on bat des records tous les jours. À côté de cela, il y a des gens qui sont encore au chômage, dans la misère", a déploré le leader syndical, alors que la Bourse de Paris a dépassé ce même jour, pour la première fois de son histoire, le seuil des 7 000 points . "Toutes les belles paroles, les invisibles, la deuxième ligne, c'est oublié", a dénoncé Philippe Martinez en référence aux promesses d'Emmanuel Macron de revaloriser les travailleurs aux bas-salaires particulièrement exposés pendant la pandémie.

"Tout le monde reconnaît que la France est un pays à bas salaire", a poursuivi le patron de la CGT. "On ne peut pas vivre avec un niveau de SMIC aussi bas", a-t-il insisté, appelant le gouvernement à "agir tout de suite". "Même si le SMIC a augmenté, très peu, au 1er octobre, il faut une loi qui impose aux branches d'augmenter automatiquement les minimas quand le SMIC augmente", a-t-il ajouté, dénonçant le fait que dans le commerce, "tous les minimas de branche sont en dessous du SMIC".

Baisser les charges, une mauvaise idée

"J'entends des propositions qui consistent à dire on va baisser les charges, les cotisations sociales, pour augmenter les salaires", a également fustigé Philippe Martinez. "C'est un marché de dupes. On vous met dans une poche ce qu'on vous a piqué dans l'autre, parce que les cotisations sociales sont essentielles pour notre sécurité sociale, pour notre santé, notre retraite, le chômage", a-t-il expliqué.

Idem pour la solution qui consiste à accorder des primes, comme "la prime Macron" versée en 2021, notamment aux travailleurs de la "deuxième ligne". Une prime "est défiscalisée", exonérée d'impôts et de cotisations sociales pour les employeurs, a rappelé le leader syndical. "ce que l'on ne paye pas d'un côté, on le payera un jour ou l'autre... La santé va augmenter (...) On nous dit qu'il faut réduire les allocations chômage - c'est la réforme - parce qu'il n'y a pas de cotisations. On nous dit qu'il faut allonger l'âge de la retraite parce qu'il n'y a pas de cotisations...", a-t-il mis en garde.

"Les principaux gagnants de ces allègements, ce sont en grande partie les employeurs et les grandes entreprises", a insisté Philippe Martinez, indiquant que cela représente pour eux "des sommes énormes", là où les employés perçoivent des augmentations à la marge.

"À diplôme égal, salaire égal"

Selon le secrétaire général de la CGT, il faut donc avant tout que "l'État fixe un minimum salarial, le SMIC, et que tout le monde respecte la loi". Cela permettra en outre, selon lui, de résoudre en partie le problème de pénurie de main d'œuvre auquel font face certains secteurs et qu'il estime lié "aux bas salaires".

Ensuite, "il faut qu'à chaque niveau de qualifications, on ait un salaire qui correspond", a plaidé Philippe Martinez. "Quand on est bac +3, on doit avoir un salaire de bac +3 (...), il faut qu'à diplôme égal, salaire égal", a-t-il prôné. "Pourquoi les infirmières qui sont à bac +3 ne sont pas payées de la même façon que quelqu'un dans l'industrie qui a bac +3 ?", s'est-il interrogé. "Que les diplômes fassent foi, plutôt que le métier. Quand on a le même diplôme, quel que soit l'endroit où on travaille, on a le même salaire", a-t-il insisté.

23 commentaires

  • 06 novembre 10:15

    Il a raison mais est -il complètement innocent? Il était là avec miteux pour faire la relance par la consommation, augmenter les impôts sur les entreprises, refuser les droits de douane protecteurs et faire baisser le cout de la vie. Sans parler de ses amis de la CGT qui voulaient toujours plus pour l'administration.


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