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La Défense revoit sa copie après un vol d'explosifs
information fournie par Reuters 30/07/2015 à 13:40

PLAN D'URGENCE POUR LA PROTECTION DES SITES DE STOCKAGE DES MUNITIONS

PLAN D'URGENCE POUR LA PROTECTION DES SITES DE STOCKAGE DES MUNITIONS

PARIS (Reuters) - Le ministère de la Défense a annoncé jeudi la mise en place d'un plan d'urgence pour la protection des sites de stockage de munitions de l'armée qui prévoit notamment le déploiement d'une centaine de militaires supplémentaires et un renforcement de la vidéosurveillance.

Le vol le 7 juillet dernier de munitions et d'explosifs sur le site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône) avait soulevé des questions sur la protection des sites militaires alors que les autorités évoquaient une "menace terroriste majeure" en France.

A la suite de ce vol, la direction de la protection des installations, moyens et activités de la Défense (DPID) avait été chargée d'évaluer la protection de l'ensemble des sites militaires. Une enquête avait également été confiée aux inspecteurs généraux de l'armée.

"Le constat est accablant", reconnaît-on au ministère de la Défense. "Ce qu'on trouve à Miramas c'est à la fois un cocktail de responsabilités individuelles et une organisation collective largement perfectible".

Près de 180 détonateurs, une dizaine de pains de plastique et une quarantaine de grenades ont été volés dans le dépôt de munitions de Miramas, selon une source proche de l'enquête.

Huit ou neuf bâtiments du site de Miramas, plateforme logistique pour les opérations extérieures de l'armée de terre, auraient été "visités". Une partie du grillage entourant la base militaire avait été découpée "plusieurs semaines" avant le vol.

"Quand le chef de centre de minutions demande à réparer le grillage, il ne sait plus vraiment à qui s'adresser et il est confronté à un nombre de chaînes de décision considérables", souligne-t-on à la Défense.

"Sur cette chaîne de décision, de commandement nous avons à revoir notre copie, à redonner du pouvoir au territorial, notamment pour gérer les urgences".

PLAN GLOBAL EN 2016

Au-delà des responsabilités collectives, les responsables individuels des défaillances observées à Miramas ont été identifiés et des sanctions devraient être prononcées à leur encontre par le chef d'Etat major des armées.

Le plan d'urgence présenté mercredi concerne le quelque 110 sites de stockage de munitions, dont une dizaine de sites majeurs, que compte la France.

Une centaine de militaires supplémentaires vont être déployés et les sites les plus vulnérables vont être dotés de vidéo-surveillance. Des mesures de reconstruction des magasins de stockage de munitions seront prises dès 2016 pour un coût global de 60 millions d'euros.

Au-delà des sites de stockage de munitions, un plan global de protection de l'ensemble des sites militaires est prévu pour l'année prochaine. Une première copie de ce plan, dont le coût est estimé à plusieurs centaines de millions d'euros, devrait être remise en septembre lors d'un comité exécutif défense (Comex).

Ce plan vise "à revoir nos chaînes de commandement, la gouvernance de la protection des sites et re-prioriser notamment en terme de crédits d'infrastructures sur un certain nombre de sites nos actions", dit-on à la Défense.

"Ça sera un travail difficile parce que (la protection des sites de défense) n'était pas vécue jusqu'à présent comme une priorité", indique-t-on à la Défense. "Il va falloir retravailler sur le recentrage d'un certain nombre de choix, notamment économiques et financiers, et ce sont des choix douloureux".

A l'heure actuelle, quelque 8.000 personnes, agents civils et militaires, assurent la protection des installations de la Défense sur l'ensemble du territoire.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

4 commentaires

  • 30 juillet 14:37

    C'est très bien de dire que c'est la faute des militaires et gna gna gna. Ça fait des sujets au JT pour des pigistes. Il faut avoir gardé des dépôts de munitions pour comprendre : 1/ c'est loin de tout (normal si une munition devient instable), 2/ grand et espacé (idem), sécurisé par du personnel qui fait des rondes et rend compte de dégradations. Plus de personnel parce que Mali, Vigipirate, plus de pognon, des complicités (dizaines de dépôts vides, seul les plus intéressants visités) égal vols


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