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La croissance du privé en zone euro encore faible en juin
information fournie par Reuters 03/07/2019 à 11:27

LA CROISSANCE DU PRIVÉ EN ZONE EURO ENCORE FAIBLE EN JUIN

LA CROISSANCE DU PRIVÉ EN ZONE EURO ENCORE FAIBLE EN JUIN

LONDRES (Reuters) - L'activité des entreprises de la zone euro s'est légèrement redressée en juin, l'amélioration dans le secteur des services ayant compensé le ralentissement de l'industrie manufacturière, mais sa croissance reste faible, montrent mercredi les résultats définitifs des enquêtes d'IHS Markit auprès des directeurs d'achats.

Plus préoccupant encore pour la Banque centrale européenne (BCE), déjà sous pression pour amplifier son soutien au crédit et à l'activité, ces enquêtes ne préfigurent aucun rebond à brève échéance et les anticipations des entreprises à l'horizon d'un an se dégradent.

L'indice PMI composite, qui combine services et industrie et qui est considéré comme un bon baromètre de la croissance globale, est remonté à 52,2 après 51,8 en mai, dépassant légèrement la première estimation ("flash") publiée le 21 juin qui le donnait à 52,1. Il reste cependant proche du seuil de 50 séparant contraction et expansion de l'activité.

"Les enquêtes PMI de juin indiquent que le rythme de croissance économique de la zone euro s'est redressé à la fin du deuxième trimestre mais s'enthousiasmer exagérément devant cette amélioration serait une erreur", estime Chris Williamson, chef économiste d'IHS Markit.

"Au vu de la croissance actuelle et future relativement faible que reflètent les PMI et de la baisse des anticipations d'inflation qui l'accompagne, nous nous attendons à un soutien supplémentaire de la BCE dans les mois à venir."

Selon Chris Williamson, les dernières enquêtes suggèrent une croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro de 0,2% seulement au deuxième trimestre, donc inférieure à celle de 0,3% attendue par le marché selon une enquête de Reuters réalisée le mois dernier.

LA FAIBLESSE DE L'INDUSTRIE RISQUE DE S'ÉTENDRE AUX SERVICES

L'indice PMI du seul secteur des services, le plus important dans la zone euro, a atteint 53,6 après 52,9 en mai et 52,4 en première estimation.

"La croissance est alimentée par le secteur des services, qui contribue à compenser une dégradation marquée dans le secteur manufacturier. Mais ce qui est préoccupant, c'est que plus le ralentissement du secteur manufacturier durera, plus la probabilité de voire sa faiblesse se propager aux services sera grande", explique Chris Williamson.

Les enquêtes d'IHS Markit dans le secteur manufacturier, dont les résultats ont été publiés lundi, préfigurent un début de deuxième semestre au ralenti pour l'industrie avec un recul des nouvelles commandes pour le neuvième mois consécutif, une réduction des stocks de matières premières et une diminution des effectifs pour le deuxième mois d'affilée.

Dans les services, les nouveaux contrats à l'export (qui incluent les contrats entre pays de la zone euro) ont diminué pour le dixième mois de suite en juin même si leur baisse a ralenti, leur sous-indice ressortant à 49,4 après 48,2.

Les entreprises se disent en outre moins optimistes pour l'avenir en évoquant les préoccupations liées aux tensions commerciales, aux risques géopolitiques et au ralentissement de la croissance mondiale: le sous-indice composite de la production future est revenu à 59,2 contre 59,8, l'un des chiffres les plus faibles enregistrés depuis quatre ans.

(Jonathan Cable; Marc Angrand pour le service français)

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