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La Cour de Strasbourg valide la censure d’une photo de Halimi
information fournie par Reuters 25/02/2016 à 12:19

LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME JUGE LÉGITIME LA CENSURE D’UNE PHOTO D'ILAN HALIMI

LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME JUGE LÉGITIME LA CENSURE D’UNE PHOTO D'ILAN HALIMI

STRASBOURG (Reuters) - L’interdiction par la justice française de la publication d’une photo d’Ilan Halimi, séquestré, torturé puis assassiné en 2006 en banlieue parisienne, était légitime, a estimé jeudi la Cour européenne des droits de l’homme.

Le magazine "Choc", qui avait publié en 2009 une photo où l’on voyait le jeune homme entravé, portant des traces de sévices, avec un pistolet sur la tempe, avait été condamné par la Cour d’appel de Paris à l’occulter, échappant toutefois au retrait de la vente prononcé en première instance.

Il avait dû également verser 40.000 euros de dommages et intérêts aux membres de la famille de la victime qui avaient porté plainte.

Son éditeur, qui avait saisi la juridiction du Conseil de l’Europe pour entrave à la liberté d’expression, a été débouté.

La Cour de Strasbourg reconnaît que l’article accompagnant la photo "contribuait à un débat d’intérêt général".

Elle rappelle toutefois "l’importance que revêt à ses yeux le respect par les journalistes de leurs responsabilités et obligations déontologiques" et note que la publication "a constitué une atteinte grave au sentiment d’affliction de la famille du jeune homme, autrement dit à la vie privée de la mère et des sœurs d’Ilan Halimi".

Pour asseoir un arrêt rendu à l’unanimité des juges, elle note enfin que la sanction était suffisamment "proportionnée" pour n’être pas "dissuasive pour la liberté d’expression".

Ilan Halimi avait été enlevé par les membres d'un groupe qui sera désigné comme le "gang des barbares" parce que, selon certains d’entre eux, il devait être "riche parce que juif".

Les auteurs des faits ont été condamnés à des peines allant de neuf années de prison pour la jeune fille utilisée comme appât à la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans pour Youssouf Fofana, le principal accusé.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

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