L'opposition syrienne dénonce un "massacre" dans la région d'Idlib
(actualisé avec déclarations) GENEVE, 7 mars (Reuters) - Le coordinateur de l'opposition syrienne a affirmé que les forces gouvernementales et l'aviation russe avaient "massacré" des dizaines de civils lors d'une attaque lundi dans le gouvernorat d'Idlib (nord-ouest). Riad Hijab, s'exprimant par téléconférence devant la presse, a ajouté que ces attaques, en violation de l'accord de cessation des hostilités, conduisaient l'opposition à s'interroger sur l'opportunité de participer à un nouveau cycle de discussions sous l'égide de l'Onu à Genève. "Avant la fin de la semaine, une décision claire sera prise", a-t-il dit. Les forces gouvernementales syriennes, soutenues par l'armée de l'air russe, des troupes iraniennes et des milices irakiennes, n'ont cessé de violer le cessez-le-feu et ont utilisé des barils d'explosifs et des armes chimiques, a-t-il dit. "Quelques minutes avant le début de cette conférence, un massacre a été commis par les forces aériennes russes et par le régime à Abou Dhouhour", a-t-il dit. Des dizaines de personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans cette localité du gouvernorat d'Idlib, a-t-il ajouté. ASSAD DOIT PARTIR Le président du Haut Comité des négociations (HCN) de l'opposition a ajouté que les cartes de l'état-major russe sur l'implantation des groupes armés syriens ne correspondaient pas à la réalité. Or cette localisation est cruciale, l'accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 26 février ne s'appliquant pas aux islamistes de l'Etat islamique (EI) et du Front al Nosra. Riad Hijab dit avoir adressé un courrier au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour protester contre les cartes publiées par le ministère russe de la Défense qui légitimeraient, dit-il, des frappes sur certaines positions dont sont pourtant absents l'EI et le Front al Nosra. "Si elles (les cartes) sont prises au sérieux, elles provoqueraient une violation claire et nette de l'accord de cessation des hostilités." "Nous évaluons la situation après deux semaines de trêve et nous consultons les commandants militaires. Nous avons besoin de conditions propices avant de reprendre les discussions", a-t-il dit. Riad Hijab, qui a catégoriquement rejeté la piste d'une solution fédérale avancée ces dernières semaines par la Russie, a réaffirmé que la formation d'une autorité gouvernementale de transition devait être la priorité des priorités des négociations sous l'égide des Nations unies entre représentants du régime et de l'opposition syrienne. Bachar al Assad, a-t-il insisté, devra quitter le pouvoir dès la mise en oeuvre du processus de transition et être traduit devant la justice internationale. "Le peuple syrien n'acceptera pas qu'il soit là ou qu'il soit encore là à ce stade. Le combat ne pourra pas cesser tant qu'il ne sera pas déchu. Aussi longtemps qu'il sera là, cela continuera." (Tom Miles; Henri-Pierre André et Nicolas Delame pour le service français)

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