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"L'idée qu'on réussit parce qu'on est intelligent et travailleur est pernicieuse et fausse", affirme la directrice de la London School of Economics
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/01/2022 à 14:57

"Les gens qui pensent qu'ils ont réussi à s'élever (économiquement et socialement) par leurs propres efforts ne comprennent pas combien la chance a joué et comment la société, directement ou indirectement, les a aussi aidés à progresser", assure Minouche Shafik.

( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

L'intelligence et le travail sont-elles les clés du succès ? "L'idée qu'on réussit parce qu'on est intelligent et travailleur est pernicieuse et fausse", affirme ainsi Minouche Shafik, la directrice de la prestigieuse London School of Economics (LSE), temple du capitalisme britannique, dans un entretien publié dimanche 23 janvier dans le quotidien anglais The Guardian . "Cela voudrait dire que tous ceux qui ne réussissent pas sont stupides et fainéants", ajoute cette ex-gouverneure adjointe de la Banque d'Angleterre, qui critique l'individualisme en hausse des sociétés occidentales depuis quatre décennies, et les inégalités croissantes.

"La question que nous devons nous poser est : que devons-nous les uns aux autres ?", poursuit-elle, du titre du livre qu'elle vient de publier au Royaume-Uni "What we owe each other". "Les gens qui pensent qu'ils ont réussi à s'élever (économiquement et socialement, ndlr) par leurs propres efforts ne comprennent pas combien la chance a joué et comment la société, directement ou indirectement, les a aussi aidés à progresser", développe la dirigeante née en Égypte et qui détient les nationalités britannique et américaine.

"Que tout le monde paie sa part juste d'impôts et investisse plus dans les autres"

Alors qu'une étude d'Oxfam, une ONG qui lutte contre la pauvreté, publiée il y a une semaine constatait que la fortune des dix hommes les plus riches du monde a doublé depuis le début de la pandémie tandis que les revenus de 99% de l'humanité ont fondu, l'économiste explique encore : "Je ne suis pas juste quelqu'un qui veut augmenter les impôts et partager plus." "Je veux que tout le monde paie sa part juste d'impôts et investisse plus dans les autres", insiste Minouche Shafik, diplômée elle-même de la LSE mais aussi de l'Université d'Oxford et qui est devenue à 36 ans la plus jeune vice-présidente de la Banque mondiale, avant d'être directrice adjointe du Fonds monétaire international, entre autres.

À propos du Covid-19, Minouche Shafik critique notamment la gestion mondiale des vaccins et une distribution bien trop restreinte aux pays en développement : "la réponse au Covid est probablement le plus gros échec du système international que j'aie vu dans ma carrière". "C'est un cas d'école de crise qui aurait dû être gérée mondialement. Le fait que nous ayons encore tout le temps des nouveaux variants en témoigne", conclut-elle.

17 commentaires

  • 25 janvier 08:55

    M917744 . Bonjour l'orthographe ,et les accords !!!


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