L'hôtel de Broglie, objet de la rivalité Ferrand-de Rugy

information fournie par Reuters •20/12/2017 à 17:24

L'ASSEMBLÉE NATIONALE DÉCIDE DE GARDER L'HÔTEL DE BROGLIE

PARIS (Reuters) - L'Assemblée nationale a décidé mercredi de garder l'hôtel de Broglie, un camouflet pour les parlementaires soucieux de faire des économies en vendant cet immeuble prestigieux et un nouvel épisode dans les affrontements internes à la majorité.

A la quasi unanimité de ses 21 membres, le bureau de l'Assemblée a rejeté la proposition du premier questeur, Florian Bachelier (LREM), un proche du président du groupe majoritaire Richard Ferrand, de le rendre à l'Etat comme le permettait le contrat de vente après l'achat 63 millions d'euros en 2016.

Une lutte feutrée oppose François de Rugy, le président de l'Assemblée issu de l'écologie, à Richard Ferrand, allié de la première heure d'Emmanuel Macron qui, selon des sources parlementaires, cherche à siéger au "perchoir" en 2019.

Le bureau dit dans un communiqué avoir "confirmé la réalisation du programme immobilier de Broglie, afin d’y aménager un ensemble de bureaux et d’espaces de travail pour les députés et leurs collaborateurs".

"Cette opération permettra notamment à l’Assemblée de développer une stratégie immobilière pérenne, en mettant fin à la pratique coûteuse de toute location immobilière."

Le texte tacle également Florian Bachelier, qui a proposé une hausse des rémunérations des collaborateurs ou la prise en charge de la location d'un logement à Paris pour les députés à hauteur de 1.200 euros par mois.

Le bureau précise que de telles propositions qui ont un impact budgétaire important doivent préalablement être validées par cet organe de gestion politique de l'Assemblée.

(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)