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L'hôpital est dans une situation "catastrophique", alerte le président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP
information fournie par Boursorama avec Media Services 12/11/2021 à 14:49

"Dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l'hôpital", a mis en garde Rémi Salomon.

"On manque de personnels, ce qui cause la fermeture des lits", a dénoncé le médecin. ( AFP / BERTRAND GUAY )

"On manque de personnels, ce qui cause la fermeture des lits", a dénoncé le médecin. ( AFP / BERTRAND GUAY )

"La situation à l'hôpital en ce moment est catastrophique." Invité de franceinfo vendredi 12 novembre, le président de la Commission médicale d'établissement de l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) Rémi Salomon n'a pas mâché ses mots. Lançant un "cri d'alarme", il a dressé le portrait d'un système hospitalier qui menace de s'effondrer.

"On est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l'hôpital", a prévenu le néphrologue pédiatrique. Cette situation "ne date pas d'hier", a-t-il poursuivi. "C'est la conséquence d'une politique qui a été menée depuis des années où on a donné des moyens à l'hôpital uniquement sur des critères budgétaires. On fixe le budget de l'hôpital a priori, sans tenir compte des vrais besoins", a-t-il dénoncé. "Aujourd'hui, le plus prégnant, c'est qu'on manque de personnels, ce qui cause la fermeture des lits", a-t-il souligné.

"Aujourd'hui on ne répond pas au besoin en santé, des interventions chirurgicales urgentes sont aujourd'hui reportées", a-t-il martelé. "Un gamin qui a une fracture qu'on doit opérer en urgence peut attendre deux ou trois jours. On a été obligé récemment de refuser une greffe de foi pour un enfant. (...) Aujourd'hui, contre les AVC, on dispose de traitements extrêmement efficaces qui doivent être faits dans l'urgence mais à Paris 30% des lits sont fermés dans ces urgences neuro-vasculaires faute de personnels, c'est une perte de chance réelle pour le patient", a-t-il ajouté.

un grand besoin de personnels et de moyens supplémentaires

"Ce qui ne va pas, c'est qu'on manque de personnel. Cela fait des années", a-t-il insisté. "Il y a deux ans, pendant la dernière épidémie de bronchiolite, j'alertais sur le fait qu'on envoyait des nourrissons à 200 kilomètres de Paris parce qu'on n'avait pas de places pour les hospitaliser", a rappelé Rémi Salomon. "Il manque surtout du personnel infirmier, il y a aussi un manque de médecins, il y a des services d'urgences qui ferment faute de médecins, il y a des blocs opératoires qui ne tournent pas parce qu'on manque d'anesthésistes-réanimateurs et d'infirmières-anesthésistes", a-t-il détaillé.

"On entend des responsables qui nous disent qu'ils ont mis beaucoup d'argent. C'est vrai, mais on a pris tellement de retard qu'il faut mettre plus d'argent", a poursuivi le médecin qui exerce à l'hôpital Necker-Enfants malades. S'il a salué la revalorisation décidée au Ségur de la santé, il estime en revanche "ridicule" les rémunérations des travailleurs de nuit et du week-end faisant que "plus personne ne veut y aller parce que c'est pénible". "Il faut un signal fort dès maintenant" de la part du gouvernement pour retenir les professionnels de santé qui ont envie de partir, "et il y en a beaucoup", a-t-il encore insisté.

30 commentaires

  • 12 novembre 18:11

    2 / 2 : Le 4 ème est visiblement dans la tourmente car les essais ont été visiblement bidonnés. Ceci est factuel et vérifiable. Pour ceux qui veulent faire payer les soins aux non vaccinés, je propose dans ce cas de ne plus rembourser les obèses de leurs maladies cardio-vasculaires, les fumeurs de leur cancer du poumon et ainsi de suite...


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