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L'exécutif planche sur le déconfinement, même lointain
information fournie par Reuters 03/04/2020 à 10:49

L'EXÉCUTIF PLANCHE SUR LE DÉCONFINEMENT, MÊME LOINTAIN

L'EXÉCUTIF PLANCHE SUR LE DÉCONFINEMENT, MÊME LOINTAIN

par Marine Pennetier

PARIS (Reuters) - Déconfinement total ou partiel? par tranche d'âge? par région? : l'exécutif français planche sur les différents scénarios possibles de sortie de crise sanitaire avec l'espoir de présenter sa stratégie "dans les jours qui viennent" pour une mise en oeuvre qui elle "n'est pas pour demain".

Mesure inédite en temps de paix, le confinement obligatoire a été instauré le 17 mars en France pour tenter de contenir la progression de l'épidémie du coronavirus qui a fait selon le dernier bilan près de 5.400 décès dans le pays.

Ce dispositif, qui limite drastiquement les déplacements et oblige toute personne sortant de chez elle à présenter un justificatif aux forces de l'ordre, a paralysé de nombreux secteurs économiques et pourrait faire perdre jusqu'à trois points de produit intérieur brut (PIB) à la France cette année.

QUELLE ÉCHÉANCE?

A ce stade, l'exécutif reste prudent sur la date de levée du confinement. Initialement prévu pour durer deux semaines, le dispositif a d'ores et déjà été prolongé de deux semaines, jusqu'au 15 avril, et le Premier ministre Edouard Philippe a prévenu jeudi soir qu'il serait "probablement" maintenu au-delà sans donner plus de précisions.

Ce scénario serait conforme à la recommandation du conseil scientifique sur le Covid-19 qui avait estimé fin mars que le confinement pourrait durer "jusqu'à six semaines au moins."

"Nous espérons pouvoir présenter une stratégie de déconfinement dans la semaine, les jours qui viennent pour pouvoir donner une perspective à nos concitoyens", a indiqué Edouard Philippe mercredi lors d'une audition par des députés.

QUELLES SONT LES CONDITIONS D'UNE LEVÉE?

La levée dépendra "d'éléments dont nous ne disposons pas aujourd'hui", a prévenu le Premier ministre, évoquant notamment l'éventualité de traitements éprouvés et la capacité à tester. "Le déconfinement dépendra aussi de la façon dont le virus aura circulé. Quelle proportion (de Français) seront immunisés ?"

Les scientifiques s'accordent pour dire que l'immunité collective est atteinte lorsque 60% de la population a été en contact avec le virus. Pour savoir si ce taux est atteint, l'exécutif mise sur l'arrivée de tests sérologiques (par prélèvement sanguin), à même de donner une idée de la proportion des Français ayant été en contact avec le virus.

QUELLE FORME?

"Il est probable que nous ne nous acheminons pas vers un déconfinement qui serait général et absolu, en une fois, pour tout le monde", a prévenu Edouard Philippe, qui a demandé "à plusieurs équipes de travailler sur cette question en étudiant l’opportunité, la faisabilité d’un déconfinement qui serait régionalisé, qui serait sujet à une politique de tests, en fonction, qui sait, de classes d’âge".

Les régions pourraient donc ne pas sortir en même temps du confinement qui pourrait être dans un premier temps être levé dans les régions touchées en premier, à savoir le Grand-Est.

Les personnes âgées pourraient quant à elles devoir rester confinées plus longtemps. "Le seuil peut être placé à 65, 70 ans, un seuil qui détermine les gens pour qui il faudra rester extrêmement prudent car s’ils étaient à nouveau exposés au virus ils seraient plus à même de faire des formes graves", a déclaré le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, sur Europe 1 jeudi.

QUELLE PLACE POUR LE "TRAÇAGE NUMERIQUE"?

Pour faciliter le déconfinement et éviter toute reprise de l'épidémie, le gouvernement réfléchit à la mise en place d'une application mobile mais uniquement sur "le fondement d'un engagement volontaire. Selon Les Echos, l'exécutif pourrait s'inspirer de l'application "TraceTogether" lancée par Singapour mi-mars et fonctionnant via bluetooth, et qui permet aux utilisateurs de savoir s'ils ont croisé la route d'une personne contaminée et dans ce cas, de se confiner.

"Cette solution, qui repose sur le consentement, serait compatible avec le règlement général sur la protection des données (RGPD)", a souligné le PDG d'Orange, Stéphane Richard, dans une tribune publiée dans Le Monde cette semaine.

(Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)

6 commentaires

  • 03 avril 12:27

    Ce "Conseil scientifique sur le Covid-19", une espèce de "bulle à part" dont s'inspire très fortement le gouvernement pour prendre des décisions, semble souvent bien déconnecté des réalités du terrain ! Quand on pense au nombre de morts qui auraient peut- être pu être évités si on n'avait pas interdit aux médecins de terrain de prescrire, sous contrôle médical, certains médicaments qui sont utilisés avec un certain succès dans d'autres pays...!


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