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L'Etat français double sa participation dans Air France-KLM
information fournie par Boursorama avec Media Services20/04/2021 à 14:25

Le groupe aérien a levé plus d'un milliard d'euros pour faire face à la crise. L'Etat deviendra actionnaire à 28,6%.

Un Boeing 787 d'Air France, en novembre 2020. ( AFP / DANIEL SLIM )

Un Boeing 787 d'Air France, en novembre 2020. ( AFP / DANIEL SLIM )

Air France-KLM a annoncé lundi 19 avril le succès de son augmentation de capital. Sur les 1,036 milliard d'euros levés, plus de 593 millions proviendront de l'Etat français, qui va voir sa participation doubler à 28,6%, selon les chiffres diffusés dans un communiqué par la société franco-néerlandaise, en difficulté à cause de la crise du Covid-19.

Il s'agit d'une nouvelle étape dans le plan d'aide au groupe aérien, annoncé le 6 avril. Celui-ci voit également l'Etat français convertir 3 milliards d'euros de prêts directs en quasi-fonds propres pour aider la société à surmonter la crise du Covid-19 et lui permettre de revenir à terme se financer sur les marchés.

La pandémie et son cortège de fermetures de frontières et autres restrictions aux déplacements ont privé l'entreprise des deux tiers de ses clients en 2020. Le groupe a perdu 7,1 milliards d'euros l'année dernière, tandis que sa dette a presque doublé à 11 milliards.

Nouvelle répartition des parts

Conformément au plan annoncé il y a deux semaines, l'un des autres importants actionnaires, la compagnie chinoise China Eastern, a souscrit à l'augmentation de capital, sa participation passant de 8,8% à 9,6%. Ses nouvelles actions équivalent à un investissement de 115,9 millions d'euros.

En revanche, l'Etat néerlandais, qui détenait 14% d'Air France-KLM avant l'augmentation de capital, a décidé de ne pas y participer et va donc se retrouver mathématiquement dilué, à 9,3% des parts. Même conséquence pour Delta Air Lines : le géant américain contrôlait la même proportion de capital que China Eastern avant l'opération clôturée lundi, mais la réglementation de son pays d'origine lui interdisait d'y participer en tant que récipiendaire d'aide publique. La compagnie d'Atlanta va tomber à 5,8% de l'ensemble franco-néerlandais.

"Le produit de l'augmentation de capital sera affecté au renforcement des fonds propres d'Air France. Air France utilisera le montant affecté pour conforter ses liquidités et financer ses besoins généraux dans le contexte de la crise Covid-19", a précisé Air France-KLM.

Optimisme affiché

"Le succès de notre augmentation de capital et le soutien renouvelé de nos principaux actionnaires témoignent de la confiance des investisseurs dans les perspectives du groupe, dont la solidité financière est renforcée grâce à ces premières mesures de recapitalisation", s'est félicité le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, cité dans le communiqué. Plus tôt lundi, Benjamin Smith, malgré la crise sanitaire, s'était dit optimiste à moyen et long terme pour son activité. L'intérêt des investisseurs pour l'augmentation de capital montre qu'"il est évident que notre secteur d'activité sera toujours là à l'avenir", a-t-il affirmé lors d'un symposium en ligne, le World Aviation Festival.

Air France-KLM a dit s'attendre à une nouvelle perte d'exploitation de 1,3 milliard d'euros au premier trimestre 2021 , ses compagnies (Air France, KLM, Transavia) restant grevées par d'importants coûts fixes, dont leur flotte d'appareils. La conversion d'une partie de la dette et la recapitalisation ne constitueront qu'une "première étape" sur le chemin d'un rétablissement, avait concédé le groupe début avril. A l'époque, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire avait évoqué une nouvelle aide à l'avenir : "nous verrons bien quelle sera la situation du secteur aérien dans les prochains mois, mais je ne dirai pas que c'est la dernière aide que nous octroyons à Air France", avait-il déclaré à Bloomberg TV.

Toutes ces opérations s'effectuent sous l'œil de la Commission européenne , qui y a mis plusieurs conditions. L'Etat français s'est ainsi engagé à réduire sa participation à terme, et Air France a accepté de céder 18 créneaux de décollage et d'atterrissage à l'aéroport parisien d'Orly, très convoités par la concurrence. L'entreprise sera limitée dans ses acquisitions et ne versera pas de dividende tant que les aides ne seront pas remboursées.

7 commentaires

  • 21 avril08:16

    faucon allez à Tarbes vous faire payer en démentellement de 380