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L'EI revendique l'attentat à Tunis, 13 morts dont le kamikaze
information fournie par Reuters25/11/2015 à 16:04

DAECH REVENDIQUE L'ATTENTAT DE TUNIS

DAECH REVENDIQUE L'ATTENTAT DE TUNIS

par Tarek Amara

TUNIS (Reuters) - L'attentat commis mardi à Tunis contre un bus de la garde présidentielle a fait 13 morts dont le kamikaze, ont annoncé mercredi les autorités tunisiennes qui ont rétabli l'état d'urgence, levé en octobre, et renforcé la sécurité dans la capitale.

L'attentat a été revendiqué mercredi par le groupe djihadiste Etat islamique, dans un communiqué sur internet.

La Tunisie, présentée comme un modèle d'évolution démocratique dans la foulée du "printemps arabe" en 2011, est de plus en plus fréquemment la cible d'islamistes.

"C'est une évolution dans le comportement des terroristes. Cette fois-ci, ils s'en sont pris à un symbole de l'Etat, au coeur de la capitale", a dit le Premier ministre, Habib Essid, à la presse à l'issue d'une réunion sur la sécurité.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère de l'Intérieur annonce que les analyses de la police scientifique ont permis d'identifier les victimes appartenant à la sécurité présidentielle à partir de leurs empreintes.

"Le 13ème corps est soupçonné être celui du terroriste qui a provoqué l’explosion", dit le ministère qui explique que l'état du corps de kamikaze présumé ne permet pas de relever ses empreintes digitales et qu'une identification par analyse d'ADN est en cours.

"Un sac à dos ou bien une ceinture explosive contenant 10 kilogrammes d'explosifs militaires a été utilisé dans cet attentat", ajoute-t-il.

Il s'agit du premier attentat suicide dans la capitale tunisienne. En octobre 2013, un kamikaze s'était fait exploser sur une plage de Sousse, et, le 11 avril 2002, un attentat suicide revendiqué par Al Qaïda avait visé la synagogue de Djerba, faisant 21 morts.

Des militaires et des policiers en armes patrouillaient mercredi dans les rues de la capitale, où ils ont déployé des barrages afin de fouiller véhicules et passants. A l'aéroport international de Tunis, les forces de sécurité ne laissaient entrer que les passagers devant prendre un vol.

ARRESTATIONS IL Y A UNE SEMAINE

L'attentat de mardi dans Tunis est la troisième attaque d'envergure qu'ait connue la Tunisie cette année, après celle contre un hôtel de Sousse, qui a fait 38 morts fin juin, et celle contre le musée national du Bardo, en mars, lors de laquelle 21 touristes avaient été tués. Ces deux attaques, qui ont visé le secteur du tourisme, un pilier de l'économie tunisienne, ont déjà été revendiquées par l'EI.

La Tunisie fait figure d'exemple en matière de transition démocratique pour d'autres pays ayant vécu le "printemps arabe", tels que la Libye voisine. Trois mille de ses ressortissants auraient toutefois rejoint les groupes islamistes armés en Syrie depuis 2011, ce qui en fait l'un des principaux pourvoyeurs de djihadistes étrangers engagés dans les combats. Plusieurs centaines d'entre eux sont rentrés.

En septembre, sur la foi de renseignements, le gouvernement avait évoqué un risque d'attentat à la voiture piégée dans la capitale, dont une partie avait été fermée à la circulation. Il y a une semaine, Tunis avait en outre annoncé l'arrestation de 17 djihadistes qui s'apprêtaient à commettre un attentat d'envergure contre des hôtels et des commissariats.

(Tarek Amara; Eric Faye et Nicolas Delame pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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