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Inflation : "On ne peut pas agir dans l'immédiat", prévient Christine Lagarde
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/01/2022 à 10:28

A l'instar du gouverneur de la Banque de France, la présidente de la Banque centrale européenne a fait part de ses réticences face à l'hypothèse d'une hausse des taux d'intérêt, qui constituerait un "frein à la croissance" dans le contexte post-Covid.

Christine Lagarde, le 17 janvier 2022, à Bruxelles ( AFP / JOHN THYS )

Christine Lagarde, le 17 janvier 2022, à Bruxelles ( AFP / JOHN THYS )

Pendant que l'exécutif tâche de contenir la flambée des prix, les banques centrales martèlent leur ligne, empreinte de méfiance vis à vis de politiques de court terme face à l'inflation, et une éventuelle hausse des taux d'intérêt. "C'est le procès de l'immédiateté", a constaté Christine Lagarde, jeudi 20 janvier. En matière de politique monétaire, "on ne peut pas agir dans l'immédiat" , a t-elle déclaré, à l'antenne de France Inter .

"Si aujourd'hui, je remonte les taux d'intérêt, ça aura un effet d'ici 6 à 9 mois, le temps que ça descende la chaine des financements. Et dans 6 à 9 mois, ça freine la croissance", prévient-elle.

"Il s'agit de savoir si l'on veut être un frein ou un amortisseur". "Moi, je souhaite que la politique monétaire soit un amortisseur de crise mais surtout pas un frein à la croissance (...). Si on fait face à une inflation passagère, on fait beaucoup plus de mal à l'économie qu'on ne fera de bien" , estime t-elle encore.

Évolution de l'inflation en zone euro en décembre (glissement annuel) ( AFP /  )

Évolution de l'inflation en zone euro en décembre (glissement annuel) ( AFP / )

Selon le gouverneur de la Banque de France, une hausse d'un point de pourcentage des taux d'intérêt coûterait "au bout de dix ans 39 milliards d'euros par an" aux finances publiques françaises. Or une telle hausse qui représente l'équivalent du budget de la Défense "n'a rien d'un scénario extrême, au contraire", selon le François Villeroy de Galhau, qui n'a pas fixé d'horizon temporel pour un relèvement du loyer de l'argent.

Le mois dernier, Christine Lagarde avait déjà assuré qu'une hausse des taux était "très improbable en 2022", mais aux Etats-Unis, la Fed devrait commencer dès le mois de mars à relever ses taux directeurs pour tenter d'enrayer l'inflation, qui a atteint 7% aux Etats-Unis en 2021. Dans la zone euro, la hausse des prix à la consommation s'est élevée à 5% sur un an au mois de décembre.

Les prix de l'énergie ne vont pas continuer à augmenter de manière indéfinie

Ce rythme devrait, selon la Banque de France, redescendre d'ici à la fin de 2022, à moins de 2% pour la France, mais "si l'inflation devait s’avérer plus persistante, n’ayez aucun doute que nous, Eurosystème et conseil des gouverneurs de la BCE, aurons la volonté et la capacité d'adapter plus vite notre politique monétaire", avait déclaré François Villeroy de Galhau. "On voit une baisse, et on voit cette baisse se poursuivre pendant l'année 2023 et 2024 parce que les prix de l'énergie ne vont pas continuer à augmenter de manière indéfinie et les embouteillages vont finir par se résorber", estime pour sa part Christine Lagarde.

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