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Inflation : la BCE attendue sur sa politique monétaire en pleine flambée des prix
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/04/2022 à 11:23

Les marchés financiers considèrent comme acquise une hausse des taux par la BCE dès cette année, avant d'autres en 2023.

Christine Lagarde, le 7 avril 2022, lors d'une conférence de presse à Francfort. ( POOL / DANIEL ROLAND )

Christine Lagarde, le 7 avril 2022, lors d'une conférence de presse à Francfort. ( POOL / DANIEL ROLAND )

Un facteur de tiraillements croissants au sommet de l'Europe monétaire. La Banque centrale européenne va tenter, jeudi 14 avril, de clarifier sa réponse au casse-tête qui associe inflation galopante et craintes d'une récession liée à l'Ukraine .

Face aux conséquences économiques incertaines de l'invasion russe, les gardiens de l'euro sont restés prudents lors de leur dernière réunion en mars. Leurs retrouvailles, jeudi à Francfort, sont sensées leur permettre de clarifier leur position. Les discussions devraient être houleuses entre les "faucons", partisans d'un resserrement monétaire rapide pour tenter de juguler la flambée de prix, et les "colombes", qui craignent qu'un retrait des soutiens plombe une croissance chancelante.

Des taux très bas

La BCE est, jusqu'à présent, la plus attentiste des grandes banques centrales. Partout ailleurs, les taux d'intérêt ont commencé à augmenter. Annoncée de longue date, la première hausse de la banque centrale américaine (Fed), d'un quart de point de pourcentage (0,25%) en mars, sera suivie de plusieurs autres. Les taux de l'institution de Francfort campent toujours à un niveau historiquement bas.

Lors de sa dernière réunion, le Conseil des gouverneurs avait donné des gages aux "faucons" en décidant de réduire plus vite que prévu son intervention sur les marchés. Les rachats de dette - principal volet de sa politique monétaire consistant à injecter des milliards d'euros dans l'économie - doivent cesser au troisième trimestre.

Mais l'institution s'était gardée d'aller plus loin affirmant juste que la première hausse des taux interviendra "quelque temps après" . Depuis, l'inflation en zone euro a encore flambé, atteignant avec 7,5% en mars son plus haut depuis la création de la monnaie unique, très loin de l'objectif de 2% de la BCE à moyen terme.

Vers plus d'inflation ?

Les marchés financiers considèrent comme acquise une hausse des taux par la BCE dès cette année , avant d'autres en 2023. Si aucune décision majeure n'est attendue jeudi par les analystes, la conférence de presse de la présidente Christine Lagarde sera très suivie pour déceler tout indice d'un virage encore plus agressif sur l'inflation.

"Nous pensons que (la BCE) va avancer ses plans pour relever les taux", estiment les analystes de Capital Economics, qui tablent sur une première hausse "dès juillet" . Goldman Sachs prévoit un premier pas en septembre. La Française pourrait être contrainte d'expliquer les décisions à distance, après avoir été testée positive au Covid-19 en fin de semaine.

Flambée des prix

La BCE récuse les critiques la taxant de laxisme face à l'inflation. L'un des membres du directoire, Fabio Panetta, a rappelé récemment que la flambée des prix, due en grande partie aux coûts élevés de l'énergie et aux problèmes d'approvisionnement, échappait largement au contrôle de la BCE et qu'une intervention trop rapide de l'institution serait risquée.

Indice des prix FAO et indice des prix par denrées, jusqu'en mars 2022 ( AFP /  )

Indice des prix FAO et indice des prix par denrées, jusqu'en mars 2022 ( AFP / )

"Demander à la seule politique monétaire de faire baisser l'inflation à court terme alors que les anticipations d'inflation restent bien ancrées serait extrêmement coûteux", affirme le responsable de la BCE.

La danger serait de plomber davantage l'économie de la zone euro alors que "les taux de croissance trimestriels seront très faibles cette année" et pourraient même passer "en territoire négatif", a-t-il ajouté. La BCE continue de tabler sur un reflux de l'inflation , en 2024, autour de 2%. Elle ne constate pour l'instant aucun dérapage des salaires, qui provoquerait une spirale durable, même si au fil des mois elle n'a cessé de réviser à la hausse ses prévisions d'inflation.

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3 commentaires

  • 11 avril 16:15

    Fou.DANN retournez faire un peu d'économie à l'école ça vous permettra de comprendre un peu mieux comment marche le monde. Vous serez moins bête et ça me fera moins mal au coeur de lire des idioties pareils!Par contre si c'était une blague second degré je m'excuse d'avoir mal compris votre humour!


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