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Hollande prône un dialogue "ferme et franc" avec la Russie
information fournie par Reuters11/10/2016 à 14:41

HOLLANDE POUR UN DIALOGUE "FERME ET FRANC" AVEC POUTINE

HOLLANDE POUR UN DIALOGUE "FERME ET FRANC" AVEC POUTINE

STRASBOURG (Reuters) - Malgré un "désaccord majeur" sur la Syrie, où la Russie mène des frappes sur la "ville martyre" d'Alep, la France souhaite la poursuite d'un dialogue "ferme et franc" avec Moscou, a déclaré mardi François Hollande.

Dans un discours devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le chef de l'Etat français a également déploré des progrès "trop lents" vers la paix en Ukraine.

"Avec la Russie, la France a un désaccord majeur sur la Syrie et le veto russe à la résolution française au Conseil de sécurité des Nations unies a empêché la cessation des bombardements et la proclamation de la trêve", a-t-il déclaré.

"Le dialogue est nécessaire avec la Russie mais il doit être ferme et franc sinon il n'a pas sa place, sinon c'est un simulacre", a-t-il ajouté, quelques heures après l'annonce par son entourage du report de la visite de Vladimir Poutine à Paris envisagée le 19 octobre.

A Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait savoir que le président russe "était prêt à se rendre à Paris à une date qui conviendra à (François) Hollande".

"Nous attendrons que le moment soit venu", a-t-il ajouté.

A Strasbourg, François Hollande s'est déclaré lui aussi "prêt à tout moment à rencontrer le président Poutine et si nous avons la possibilité de faire avancer la cause de la paix, de faire cesser les bombardements".

"Il doit y avoir d’abord la trêve. Ensuite, cette trêve doit conduire à faire acheminer l’aide humanitaire et ensuite, la négociation qui doit bien sûr associer tous les pays qui sont concernés", a-t-il répondu à une question d’un parlementaire.

"Les pays de la région et la Russie, et la Turquie et j’ajoute même l’Iran. Nous avons besoin de tous les pays qui sont concernés par la question du drame syrien", a-t-il précisé.

"PROGRÈS TROP LENTS" SUR L'UKRAINE

Le président français a redit l'urgence de faire cesser les violences à Alep, où "les principales victimes ce sont les populations civiles, celles qui vivent, meurent sous les bombardements".

Avec "Alep, c'est la conscience de l'humanité qui est interpellée. Alep est en train de rejoindre la terrible liste des villes martyres", a-t-il insisté.

La Syrie, "c'est pour la communauté internationale un défi. Ou elle trouvera là son honneur pour régler sa situation, ou alors ce sera sa honte de voir autant de Syriens obligés de quitter leurs foyers, autant de familles massacrées et le terrorisme qui s’y est installé sur ce terreau là et qui nous frappe", a-t-il ajouté.

Sur le dossier ukrainien, François Hollande a déploré la lenteur de l'application des accords de Minsk visant à ramener la paix dans le pays.

"Je le dis tout net : les progrès sont trop lents. Nous devons avancer en priorité sur les conditions politiques et sécuritaires qui permettront de tenir aussi rapidement que possible (...) des élections à l’est, selon la loi ukrainienne et dans le respect des critères internationaux", a dit François Hollande.

Une source diplomatique française avait déclaré mardi matin, à propos des réflexions sur l'organisation d'une réunion sur l'Ukraine des chefs d'Etat et de gouvernement russe, ukrainien, français et allemand à Berlin, que la tenue d'une telle rencontre supposait "des avancées réelles" d'ici là.

(Gilbert Reilhac, avec Jean-Baptiste Vey et Elizabeth Pineau à Paris, édité par Yann Le Guernigou)

5 commentaires

  • 11 octobre16:36

    Je le regarde, j'ai envie de vomir, je me dis qu'il est président d'un pays dont je me sens de plus en plus étranger.


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