Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Hollande contre un vote de gauche à la primaire de droite
information fournie par Reuters12/10/2016 à 14:42

HOLLANDE DÉCONSEILLE À LA GAUCHE DE VOTER À LA PRIMAIRE DE LA DROITE

HOLLANDE DÉCONSEILLE À LA GAUCHE DE VOTER À LA PRIMAIRE DE LA DROITE

PARIS (Reuters) - François Hollande déconseille aux électeurs de gauche de voter à la primaire de la droite et du centre sous peine de faire disparaître la gauche face au "danger" de l'extrême droite et à une droite qu'il juge réactionnaire et régressive.

Dans une interview à paraître jeudi dans L'Obs, le chef de l'Etat s'en prend à Alain Juppé, favori pour l'investiture présidentielle à droite, en estimant que son objectif d'une "identité heureuse" n'est qu'"une solidarité malheureuse".

"Parlons simplement. Le premier devoir d’un électeur, c’est de faire valoir ses idées. Je pense que si nous installons l’idée que pour éviter l’extrême droite, il faut voter pour la droite, eh bien, à ce moment-là, il n’y aura plus de gauche", déclare le chef de l'Etat.

"Si l’extrême droite est un danger pour notre modèle républicain, la droite met en cause notre modèle social. La droite est dans la revanche, la réaction et la régression. C’est le programme commun de tous ces candidats", ajoute-t-il.

Selon plusieurs sondages, près de 10% des électeurs de gauche seraient prêts à participer à la primaire des 20 et 27 novembre pour faire barrage à Nicolas Sarkozy.

Face à des sondages qui pronostiquent la qualification systématique de la présidente du Front national, Marine Le Pen, pour le second tour de la présidentielle et face aux scores incertains du candidat de gauche au premier tour, les électeurs de gauche anticiperaient une forme de front républicain dont Alain Juppé serait l'incarnation.

François Hollande déclare mettre les sept candidats de la primaire de la droite "sur le même plan".

"La droite est dans la nostalgie, avec des professeurs en blouse grise, des chants à la récré et des règles pour taper sur les doigts, avec le retour du service militaire, même si beaucoup de ceux qui se font les chantres de la conscription en ont décidé la suppression", juge-t-il.

"En clair, poursuit-il, c’était mieux avant mai 68, quand les femmes obéissaient aux hommes, quand les ouvriers travaillaient sans protester et que les employées de maison n’étaient pas déclarées. C’était mieux quand on vivait à la campagne, qu’on mangeait des topinambours et que la terre ne mentait pas."

Quant au concept d'"identité heureuse" défendu par Alain Juppé, le chef de l'Etat considère que "les deux mots sont mal choisis".

"'Identité', parce que la France est renvoyée à son passé alors que c’est l’idée de la France qui constitue son histoire et son avenir. Et, 'heureuse', parce que c’est un malentendu. Ce qui est proposé par Alain Juppé c’est une solidarité malheureuse", affirme-t-il.

(Sophie Louet, édité par Yann Le Guernigou)

14 commentaires

  • 12 octobre16:42

    Par contre j'irai à la primaire socialo pour voter pour le plus nul : FH en l'occurrence.


Signaler le commentaire

Fermer