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Hidalgo veut mettre fin à l'anarchie des trottinettes à Paris
information fournie par Reuters 06/06/2019 à 18:51

PARIS (Reuters) - La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé jeudi des mesures pour mettre fin à l'anarchie des trottinettes électriques, qui se sont multipliées à Paris depuis un an en l'absence de tout cadre légal et sont la cause d'un nombre croissant d'accidents.

Paris compte aujourd'hui 12 opérateurs, qui ont mis en circulation plus de 20.000 trottinettes électriques.

"C'est beaucoup trop", a déclaré Anne Hidalgo lors d'une conférence de presse. "Les prévisions laissent entendre que sans loi pour réguler, encadrer, remettre de l'ordre, nous pourrions atteindre les 40.000 trottinettes électriques d'ici 2020, ce qui est évidemment inenvisageable."

La mode de ces trottinettes en libre accès, qui peuvent rouler jusqu'à 25 km/h, s'accompagne d'un nombre croissant d'accidents dont sont souvent victimes des piétons.

Depuis janvier 2019, la police municipale parisienne verbalise les usagers qui roulent sur les trottoirs (135 euros d'amende) et les stationnements anarchiques (35 euros). Elle multiplie également les mises en fourrière.

Mais cela ne suffit pas et des infractions continuent d'être commises, malgré une charte de bonne conduite conclue avec les opérateurs, a admis Anne Hidalgo.

Elle a annoncé son intention d'interdire, en lien avec le préfet de police, le stationnement de ces trottinettes sur les trottoirs et de demander aux opérateurs de brider leur vitesse à 20 km/h dans tout Paris et à 8 km/h dans les ères piétonnes, de rencontre ou dans les zones les plus centrales. Leur circulation sera aussi interdite dans les parcs et jardins.

Des mesures qu'Anne Hidalgo entend mettre en vigueur début juillet, dans l'attente du cadre légal que doit dessiner la "Loi mobilité" en cours de discussion et déjà en retard d'un an.

RÉDUIRE LE NOMBRE D'OPÉRATEURS

Une fois cette loi votée et les décrets d'application promulgués, la maire de Paris souhaite lancer un appel d'offres pour limiter à deux ou trois le nombre d'opérateurs habilités à gérer et exploiter un service de trottinettes électriques dans la capitale. Cet appel d'offres fixera aussi le nombre maximum d'engins autorisés à Paris et comportera des clauses sociales contre la précarisation des emplois liés à ces services.

"Je demande aux opérateurs, dès maintenant, de réduire leur flotte jusqu'à l'adoption de la loi mobilité qui va créer le cadre légal dont nous avons besoin", a précisé Anne Hidalgo.

L'un des opérateurs, Bolt, a dit accueillir favorablement les mesures annoncées par la maire de Paris.

"Nous nous conformons déjà à la plupart de ces mesures (...)Nous avons volontairement maîtrisé le nombre de trottinettes disponibles afin de ne pas saturer l’espace public", assure Bolt dans un communiqué. "Nous travaillons en outre avec la mairie de Paris à la création d’espaces de stationnement dédiés aux engins en free-floating (vélos, trottinettes)."

Les annonces d'Anne Hidalgo ont en revanche été critiquées immédiatement sur les réseaux sociaux par deux anciens ministres d'Emmanuel Macron, candidats à la candidature de La République en Marche à la mairie de Paris.

"Anne Hidalgo rajoute de la confusion", a ainsi déclaré Mounir Mahjoubi. "Plutôt que de créer des emplacements dédiés, de sanctionner activement et de sensibiliser les utilisateurs, la maire rappelle un interdit qui existe déjà. Après l’inaction, le dogmatisme fantôme."

Benjamin Griveaux reproche pour sa part à Anne Hidalgo de "découvrir à moins d’un an des élections (municipales)" qu'elle "aurait pu éviter le développement anarchique des trottinettes dans nos rues."

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)

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