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Henri Proglio prié de couper ses liens avec le russe Rosatom
information fournie par Reuters 08/05/2015 à 13:50

HENRI PROGLIO PRIÉ DE COUPER SES LIENS AVEC LE RUSSE ROSATOM

HENRI PROGLIO PRIÉ DE COUPER SES LIENS AVEC LE RUSSE ROSATOM

PARIS (Reuters) - Le ministère de l'Economie a demandé à Henri Proglio de couper ses liens avec Rosatom, l'agence russe de l'énergie atomique, pour pouvoir prendre la présidence non exécutive de Thales, a-t-on appris vendredi.

L'information, rapportée par des médias, a été confirmée à Bercy où l'on invoque "une question de principe pour éviter de possibles conflits d'intérêts".

"Nous avons posé un certain nombre de conditions et celles-ci ne sont pour l'instant pas remplies", a indiqué le ministère dans une mise au point rapportée par Le Monde.

Le journal cite l'entourage du ministre Emmanuel Macron, où l'on déclare : "Que le président d'honneur d'EDF et futur patron de Thales soit rémunéré, même indirectement, par un groupe qui a la main sur toute l'industrie nucléaire civile et militaire russe est pour le moins étonnant".

Remplacé à la tête d'EDF par Jean-Bernard Lévy, Henri Proglio a été choisi pour assurer la présidence non exécutive de Thales aux termes d'un laborieux compromis entre le groupe Dassault Aviation et l'Etat, les deux grands actionnaires du groupe d'électronique de défense.

Sa nomination doit encore être entérinée par l'assemblée générale de Thales, qui se réunit mercredi.

Selon Le Monde, Henri Proglio, qui siège au conseil d'administration de deux sociétés liées à Rosatom, Akkuyu Nuclear JSC et Fennovoima Ltd, a fait appel à l'avocat Jean-Pierre Mignard, un proche de François Hollande, pour examiner sa situation.

Dans une note adressée à Bercy et à l'Elysée, l'avocat estime que les liens d'Henri Proglio avec Akkuyu Nuclear JSC et Fennovoima Ltd, deux sociétés créées pour des projets de centrales nucléaire en Finlande et en Turquie, "ne portent pas sur des points stratégiques susceptibles d'influencer [ses] prises de décision au sein du groupe Thales".

Il fait valoir notamment que le sociétés en question n'ont "pas de lien avec le développement de l'énergie nucléaire au niveau militaire", rapporte Le Monde.

Le journal indique encore que la question de la rémunération d'Henri Proglio à Thales, qui a fait l'objet de discussions serrées, ne poserait plus de difficulté et que l'intéressé se contenterait de 140.000 euros par an. Il en réclamait au départ 400.000.

(Yann Le Guernigou, édité par Marc Angrand)

2 commentaires

  • 08 mai 14:10

    Cela dit si le sieur en question est en intelligence avec l'étranger, la question ne doit même pas se poser de sa prise de fonction à la tête d'une société liée à la défense.


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