Motus et bouche cousue. Le maire (UMP) de Toulouse Jean-Luc Moudenc a imposé le silence radio à la grande coalition de la droite et du centre lancée à l'assaut du département de la Haute-Garonne, bastion réputé imprenable du PS. L'ambition affichée du successeur de Dominique Baudis et Philippe Douste-Blazy de faire élire pour la première fois depuis la Libération un(e) candidat(e) non socialiste à l'hôtel du département est sérieusement compromise par les scores élevés du FN. Le parti de Marine Le Pen sera présent dans sept duels et cinq triangulaires dimanche prochain. Du jamais-vu dans ce pays de cocagne boosté par Airbus.Contrairement à Alain Juppé, son nouveau mentor des bords de la Garonne, le maire de la "ville rose" hésite à se démarquer ouvertement de la stratégie du "ni PS ni FN" imposée par Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP. Moudenc peut certes se féliciter de l'élimination des candidats frontistes sur les onze cantons toulousains. Ses adjoints envoyés au front feront classiquement face à des socialistes qu'aucun vent d'autan soufflant de Grèce ou d'Espagne n'aura réussi à ébranler. Mais la privatisation très sensible de l'aéroport de Blagnac, lancée comme un coup de blitz dans la torpeur de l'été par Emmanuel Macron, a mis le maire en délicatesse. Négociant avec les futurs actionnaires chinois une participation financière à ses grands projets de parc d'exposition ou de troisième ligne de métro, Moudenc ne...
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