Hausse des prix à la pompe : Bruno Le Maire "davantage favorable" à un chèque carburants qu'à une baisse des taxes

information fournie par Boursorama avec Media Services •18/10/2021 à 09:53

Il reste toutefois "du travail à faire" pour créer un tel dispositif, a indiqué le ministre de l'Economie.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 22 septembre 2021. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Alors que les prix à la pompe ne cessent d'augmenter, comment aider les plus touchés ? Interrogé sur Europe 1 lundi 18 octobre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit "davantage favorable" à la création d'un chèque carburants, sur le modèle du chèque énergie, qu'à une baisse des taxes sur le gazole et l'essence.

"Je ne crois pas que la baisse des taxes soit la bonne option", a expliqué le ministre. Une baisse des taxes, "ça coûte très cher", a souligné Bruno Le Maire : "un centime de baisse du litre du carburant, c'est un demi milliard d'euros" en moins dans les caisses de l'Etat. "C'est très coûteux pour un résultat que les Français ne verront pas", a-t-il insisté. En outre, une baisse des taxes est "injuste" parce qu'elle ne ciblerait pas les ménages qui en ont le plus besoin. "Celui qui prend un gros 4x4 qui fonctionne au diesel recevra la même compensation financière de l'Etat qu'une aide-soignante qui est obligée de prendre sa Clio pour sillonner les routes et faire son travail", a illustré le ministre.. Enfin, "c'est une subvention à des carburants fossiles, précisément ce qu'on veut éviter" dans la stratégie de lutte contre le réchauffement climatique, a-t-il encore affirmé.

"Encore du travail à faire" pour la création du chèque carburants

Alors que le gouvernement a annoncé à plusieurs reprises qu'il réfléchissait à la mise en place d'un dispositif pour faire face à la flambée des prix des carburants, Bruno Le Maire a indiqué qu'il "reste du travail à faire" pour mettre au point un chèque carburants. L'enjeu est "surtout (de) savoir que ça puisse arriver le plus rapidement possible vers les Français" qui en ont besoin, a-t-il expliqué.

Le gouvernement a déjà mis en place le mois dernier, avec versement prévu en décembre,  un chèque énergie exceptionnel de 100 euros pour les près de 6 millions de ménages bénéficiant déjà de ce dispositif. Le coût sera de 600 millions d'euros. Par ailleurs, le plafonnement de la hausse des prix de l'électricité prévue en février coûtera à l'Etat 5 milliards d'euros.