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"Gilets jaunes"-Samedi sous tension en France, mobilisation en baisse
information fournie par Reuters 15/12/2018 à 12:15

"GILETS JAUNES": NOUVEAU SAMEDI SOUS TENSION EN FRANCE

"GILETS JAUNES": NOUVEAU SAMEDI SOUS TENSION EN FRANCE

PARIS (Reuters) - Pour le cinquième samedi consécutif, des contestataires des "Gilets jaunes" ont manifesté partout en France sous la surveillance d'un important dispositif de sécurité notamment à Paris, où les interpellations ont été bien moins nombreuses que la semaine passée.

Au terme d'une semaine marquée par les annonces du président Emmanuel Macron pour le pouvoir d'achat et l'attentat meurtrier de Strasbourg, la tension reste forte dans le pays, à dix jours de Noël, période cruciale pour le chiffre d'affaires des commerçants.

Le gouvernement, imité par de nombreux responsables politiques et syndicaux à l'exception notable de la CGT et de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, ont exhorté les "Gilets jaunes" à ne pas manifester cette semaine, invoquant le drame de Strasbourg et la fatigue des forces de l'ordre.

Voici les principaux évènements de la journée :

12h00 - Une source policière annonce 16.000 manifestants en régions et 199 blocages, contre 22.000 et 297 respectivement la semaine passée.

A Paris et sa petite couronne, le nombre d'interpellations est passé à 64, contre 548 la semaine passée à la même heure, selon la préfecture de police de la capitale.

11h40 - La préfecture de police de Paris avance le chiffre d'un millier de manifestants dans la capitale, où les contestataires circulent de façon aléatoire, en ordre dispersé.

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène avenue d'Iéna, non loin de celle des Champs-Elysées, a constaté Reuters sur place.

10h40 - Place de l'Opéra à Paris, des centaines de manifestants réclament un "référendum d'initiative citoyenne" et observent une minute de silence en mémoire des victimes de l'attentat commis mardi soir à Strasbourg, qui a fait quatre morts.

10h30 - Le nombre personnes interpellées à Paris passe à 37, selon la préfecture de police.

Gare Saint-Lazare, des militants des organisations Attac et Droit au Logement, notamment, se joignent aux manifestants "Gilets jaunes". Parmi eux, le député La France insoumise Eric Coquerel.

"On a un peuple qui s'est mis en mouvement et qui à mon avis est en train d'exprimer un refus de la politique menée depuis des années, accélérée par M. Macron, sur les privilèges, les taxes, etc. Ce mouvement n'est pas prêt de s'arrêter", a dit l'élu de Seine-Saint-Denis au micro de BFM TV. "Nous devrions tous nous engouffrer dans la brèche ouverte par les Gilets jaunes, qui est évidemment salvatrice."

Un manifestant croisé par Reuters sur les Champs-Elysées a dit tabler sur une poursuite du mouvement, malgré une mobilisation en baisse.

"Depuis l'attentat de Strasbourg (c'est plus calme), mais je pense que samedi prochain et les samedis suivants cela va revenir", a-t-il dit. "Il y a un petit moment de calme, mais ça va revenir petit à petit".

"Ça n'arrêtera pas tant que nous n'aurons pas ce que nous voulons", a renchéri un autre manifestant "Gilet jaune".

En régions, l'autoroute A6 est fermée depuis 6h30 entre Villefranche-sur-Saône et Macon à la demande de la préfecture du Rhône, qui a souhaité anticiper les désordres provoqués dans ce secteur ces derniers samedis.

A Marseille, la manifestation des "Gilets jaunes" prévue en fin de matinée devait être suivie par d'autres cortèges : les lycéens, la CGT et une nouvelle marche contre l'habitat indigne. Toutes les manifestations se déroulent en centre-ville, ce qui a amené la municipalité à fermer le marché de Noël et la Foire aux santons.

A Avignon (Vaucluse), une seule manifestation a été déposée en préfecture : une marche blanche en hommage à un jeune de 23 ans tué sur un barrage des "Gilets jaunes" dans la nuit de mercredi à jeudi.

Sur le réseau autoroutier, l'A7 a été fermée au niveau d'Orange en direction de Lyon en raison d'une opération escargot qui a entraîné la fermeture de l'échangeur d'Orange-Sud. Les entrées et sorties étaient aussi fermées à Bollène, Avignon-Nord et Chanas.

Des opérations de filtrage par les "Gilets jaunes" ont été signalées sur l'A50 à La Ciotat (BdR) et Bandol (Var).

Dans le Gard, des centaines de "Gilets jaunes" ont pris position sur plusieurs ronds-points desservant Nîmes.

En Gironde, deux points de blocages ont été organisés en début de matinée sur les autoroutes autour de Bordeaux.

L’un au nord, sur l'A10, dans les deux sens, à hauteur de Saint-André-de-Cubzac, à une vingtaine de kilomètres de la rocade de Bordeaux. L'autre sur l'A63 au sud de la ville à hauteur de Canéjan dans le sens nord-sud.

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10h10 - Des manifestants des "Gilets jaunes" se rassemblent par centaines place de l'Opéra et avenue des Champs-Elysées, notamment. Sur cette dernière, la police a dénombré à cette heure environ 700 manifestants, dont un demi-millier au rond-point des Champs-Elysées.

Sur l'avenue, des militantes féministes Femen, seins nus et bonnet phrygien sur la tête, font face aux forces de l'ordre.

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09h26 - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, annonce sur Twitter que des contrôles préventifs seront menés toute la journée dans les gares parisiennes.

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09h23 - Selon le ministère de l'Intérieur, 69.000 policiers et gendarmes sont mobilisés à l'échelle nationale, un peu moins que la semaine dernière.

Des renforcements ont été prévus dans des villes sensibles comme Toulouse, Bordeaux et Saint-Etienne.

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08h40 - La préfecture de police annonce dix interpellations à Paris, contre 278 samedi dernier au même moment. Une quinzaine de personnes ont aussi été interpellées dans le cadre de contrôles préventifs menés dans la grande couronne.

En dehors de la capitale, les autorités dénombraient 3.400 manifestations sur tout le territoire et 99 blocages, contre 5.126 et 134 respectivement au même moment il y a une semaine.

A Paris, 8.000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés, appuyés par 14 véhicules blindés de la gendarmerie.

L'avenue des Champs-Elysées, lieu de fortes tensions ces dernières semaines, était déserte en début de journée, fermée à la circulation. Quelques dizaines de manifestants vêtus de gilets se sont rassemblés place de l'Etoile.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, est allé à la rencontre des forces de l'ordre place de la Concorde.

Le périmètre de protection des institutions, autour de l'Elysée, du ministère de l'Intérieur, de l'Assemblée nationale et de Matignon, est renouvelé. Dans le reste de la ville, un quadrillage préventif très serré a été mis en place, a expliqué le préfet de police de Paris, Michel Delpuech.

(Elizabeth Pineau et Emmanuel Jarry avec le Bureau de Paris et les correspondants de Reuters en régions)

11 commentaires

  • 15 décembre 20:05

    https://www.youtube.com/watch?v=5S0giRYUOT4pour rigoler un peu


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