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Gaza: Netanyahu promet de ramener "tous les otages" à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve
information fournie par AFP 19/01/2025 à 01:36

Cette image extraite d'une vidéo diffusée par le Bureau de presse du gouvernement israélien (GPO) montre le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononçant un discours télévisé à Jérusalem le 18 janvier 2025 ( GPO / - )

Cette image extraite d'une vidéo diffusée par le Bureau de presse du gouvernement israélien (GPO) montre le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononçant un discours télévisé à Jérusalem le 18 janvier 2025 ( GPO / - )

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis samedi de ramener "tous les otages" détenus dans la bande de Gaza à la veille de l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ravagé par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas.

"Il s'agit d'un cessez-le-feu provisoire" et "nous nous gardons le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis", a affirmé M. Netanyahu dans une allocution télévisée et, le cas échéant, "nous le ferons avec plus de force".

La trêve doit débuter dimanche à 08H30 (06H30 GMT), à la veille de l'investiture du président américain élu, Donald Trump, a annoncé samedi le Qatar, l'un des médiateurs avec l'Egypte et les Etats-Unis, qui ont réussi à arracher cet accord après plus d'un an de laborieuses négociations.

"Comme je vous l'avais promis, nous avons changé la face du Moyen-Orient et en conséquence, le Hamas reste battu et solitaire", a ajouté M. Netanyahu, promettant aux Israéliens de ramener "tous les otages".

Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.

En échange, Israël va libérer 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l'Egypte faisant état de son côté de "plus de 1.890 prisonniers palestiniens" devant être libérés au cours de cette première phase.

Annoncé mercredi par les médiateurs, l'accord ambitionne, selon le Qatar, de déboucher à terme sur une fin définitive de la guerre, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

Malgré l'annonce de la trêve, les frappes israéliennes ont continué sur la bande de Gaza faisant plus de 120 morts depuis mercredi, d'après les secours.

Samedi, cinq membres d'une même famille ont péri dans un bombardement à Khan Younès (sud), selon la Défense civile.

- "Je compte les minutes" -

Âge des 251 otages et corps emmenés à Gaza lors de l'attaque du 7 octobre 2023, et situation au 17 janvier 2025 selon qu'ils sont toujours détenus, libérés ou décédés  ( AFP / Paz PIZARRO )

Âge des 251 otages et corps emmenés à Gaza lors de l'attaque du 7 octobre 2023, et situation au 17 janvier 2025 selon qu'ils sont toujours détenus, libérés ou décédés ( AFP / Paz PIZARRO )

Le gouvernement israélien a approuvé l'accord samedi, après le feu vert du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Des otages seront libérés dès dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre ou à quelle heure.

Trois points d'accueil ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, aux passages de Kerem Shalom, Eretz et à celui proche du kibboutz Réïm, a précisé un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins puis conduits vers des hôpitaux.

Selon des sources proches du Hamas, le premier groupe d'otages libérés devra être composé de trois Israéliennes.

M. Netanyahu a exigé samedi soir de recevoir "la liste" des otages devant être libérés dimanche avant de pouvoir procéder au premier échange de prisonniers.

Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. Leur libération interviendra après 14H00 GMT, d'après les autorités.

Un homme tient le téléphone de l'oncle du prisonnier palestinien Zakaria al-Zoubeidi pour vérifier la liste des personnes qui seront libérées dimanche, dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 18 janvier 2025 ( AFP / Jaafar ASHTIYEH )

Un homme tient le téléphone de l'oncle du prisonnier palestinien Zakaria al-Zoubeidi pour vérifier la liste des personnes qui seront libérées dimanche, dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 18 janvier 2025 ( AFP / Jaafar ASHTIYEH )

Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté et écroué en 2019.

Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d'une première trêve d'une semaine en novembre 2023.

Dans la bande de Gaza ravagée par l'offensive israélienne menée en représailles à l'attaque du 7-Octobre, de nombreux déplacés se préparent à rentrer chez eux.

"Je compte les minutes", confie à l'AFPTV Mohamed al-Moataz, un déplacé palestinien, à Deir el-Balah (centre).

Le père de Mohammad al-Halabi, travailleur humanitaire palestinien qui a été arrêté au poste frontière d'Erez avec Israël en 2016, réagit après avoir été informé de sa libération dans une maison, dans le centre de la bande de Gaza, le 18 janvier 2025 ( AFP / BASHAR TALEB )

Le père de Mohammad al-Halabi, travailleur humanitaire palestinien qui a été arrêté au poste frontière d'Erez avec Israël en 2016, réagit après avoir été informé de sa libération dans une maison, dans le centre de la bande de Gaza, le 18 janvier 2025 ( AFP / BASHAR TALEB )

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

- "Faire ce qui doit être fait" -

Des ambulanciers attendent du côté égyptien du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza, le 18 janvier 2025 ( AFP / - )

Des ambulanciers attendent du côté égyptien du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza, le 18 janvier 2025 ( AFP / - )

Selon le président américain, Joe Biden, la première phase de l'accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l'aide humanitaire dans le territoire menacé par la famine selon l'ONU.

Les autorités égyptiennes ont annoncé que l'accord prévoyait "l'entrée de 600 camions d'aide par jour dans Gaza, incluant 50 camions de carburant".

Des manifestants tiennent des pancartes lors d'un rassemblement contre le gouvernement appelant à la fin de la guerre et à la libération des otages israéliens, devant le ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv le 18 janvier 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Des manifestants tiennent des pancartes lors d'un rassemblement contre le gouvernement appelant à la fin de la guerre et à la libération des otages israéliens, devant le ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv le 18 janvier 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d'être anéanti, contrairement à l'objectif qu'avait fixé le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, selon des experts.

Samedi, M. Trump a déclaré à la chaîne américaine NBC qu'il avait dit à M. Netanyahu que la guerre "devait prendre fin". "Nous voulons qu'elle prenne fin, mais nous devons continuer à faire ce qui doit être fait", a-t-il déclaré.

Les forces de sécurité israéliennes inspectent le site d'une attaque au couteau à Tel-Aviv le 18 janvier 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Les forces de sécurité israéliennes inspectent le site d'une attaque au couteau à Tel-Aviv le 18 janvier 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Malgré l'annonce de la trêve à Gaza, les rebelles houthis au Yémen, qui soutiennent les Palestiniens, ont revendiqué deux attaques au missile samedi contre Israël, qui ont été interceptés par l'armée.

Ces rebelles ont mis en garde tôt dimanche les forces opposées à eux en mer Rouge contre les "conséquences" qu'aurait toute "agression" de leur pays lors de la trêve.

Depuis novembre 2023, les Houthis mènent des attaques au large du Yémen contre des navires qu'ils estiment liés à Israël, ce qui a perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.

La ville israélienne de Tel-Aviv a par ailleurs été samedi le théâtre d'une attaque au couteau perpétrée par un "terroriste" selon la police, laissant entendre qu'il s'agirait d'un Palestinien. Un homme a été blessé et l'assaillant "neutralisé" par un civil armé.

1 commentaire

  • 19 janvier 06:46

    Quand est-ce qu'il passe au tribunal pour crime de guerre lui?


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