Si le G7 a refusé l'exigence de Moscou de payer en roubles, le Kremlin a réitéré ses demandes, laissant craindre une fermeture pure et simple du robinet.
"Le gaz et le pétrole arrivent actuellement conformément aux commandes", assure le ministère de l'Économie allemand. ( AFP / GENYA SAVILOV )
La "sécurité de l'approvisionnement" en gaz est assurée en Allemagne, a annoncé le gouvernement allemand, qui a toutefois activé mercredi 30 mars le premier niveau de son plan d'urgence face à la menace d'un arrêt des livraisons russes.
"Une cellule de crise est maintenant mise en place au sein du ministère" afin de superviser la situation alors que le G7 a rejeté la demande russe de paiement en roubles , a expliqué le ministre de l'Économie Robert Habeck lors d'une conférence de presse. Ce plan d'urgence comprend trois niveaux d'alerte et à ce stade, "la sécurité de l'approvisionnement" en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé.
L es réserves sont actuellement remplies à 25% , a précisé le ministre, relevant qu'un arrêt des livraisons aurait de "graves conséquences" mais que l'Allemagne "pourra y faire face".
"Le gaz et le pétrole arrivent actuellement conformément aux commandes" et "la mesure prise aujourd'hui relève de la prévention", a détaillé Robert Habeck.
Le Kremlin insiste sur le paiement en rouble
Si le troisième niveau d'alerte, le plus élevé, devait être activé, l'État serait amené à "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur.
Le Kremlin a insisté mardi sur le paiement en roubles du gaz russe livré à l'Europe, rejetant les critiques du G7 qui avait qualifié d'inacceptable la demande. "Personne ne va livrer de gaz gratuitement. C'est tout simplement impossible. Et on ne peut le payer qu'en roubles" , a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Jeudi, le gouvernement russe, la Banque centrale et le géant gazier russe Gazprom doivent présenter à Vladimir Poutine un rapport sur la mise en place du système de paiement en rouble.
"Nous n'allons pas accepter de violation des contrats de livraison" , a réitéré mercredi Robert Habeck.
Le gaz russe est crucial pour l'Union européenne, qui cherche depuis le début de l'offensive russe en Ukraine à trouver les moyens de se défaire de cette dépendance.
9 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer