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G7: Trump semble prêt à donner une chance à la diplomatie sur l'Iran
information fournie par Reuters 26/08/2019 à 12:05

G7: TRUMP SEMBLE PRÊT À DONNER UNE CHANCE À LA DIPLOMATIE SUR L'IRAN

G7: TRUMP SEMBLE PRÊT À DONNER UNE CHANCE À LA DIPLOMATIE SUR L'IRAN

par Jeff Mason et Marine Pennetier

BIARRITZ, Pyrénées-Atlantiques (Reuters) - Tout en réaffirmant ses lignes rouges, Donald Trump a semblé lundi être prêt à laisser une chance à la diplomatie sur le dossier iranien au lendemain de la visite surprise du chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif à Biarritz, en marge du sommet du G7, à l'initiative de la France.

"Je savais qu'il venait et j'ai respecté le fait qu'il venait", a déclaré le président américain à la presse dans la station balnéaire française où les dirigeants du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada) sont réunis depuis samedi.

"Ce que nous voulons est très simple. Ça doit être non-nucléaire. Nous allons parler des missiles balistiques, nous allons parler du calendrier", a-t-il ajouté. "Mais ils doivent arrêter le terrorisme. Je pense qu'ils vont changer. Je le pense vraiment. Je pense qu'il y a une occasion pour eux qui se présente".

Véritable coup de théâtre, la venue de Zarif, imaginée par Emmanuel Macron qui en avait informé en amont ses partenaires européens et américains, survient à quelques jours de l'ultimatum fixé par Téhéran aux Européens pour répondre à ses demandes concernant le respect de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien.

Arraché de haute lutte, cet accord conclu entre Téhéran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne) a été fragilisé en mai 2018 par la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de ce texte qui encadre le programme nucléaire de Téhéran en échange d’une levée progressive des sanctions contre l'Iran.

"Ce que nous voulons c'est un bon Iran, un Iran vraiment fort, nous ne cherchons à changer le régime", a assuré Donald Trump, qui s'exprimait aux côtés du président égyptien Abdel Fattah al Sissi. "Vous avez vu comment ça s'est passé les 20 dernières années, ça ne s'est pas très bien passé".

UNE RENCONTRE US-IRAN "PRÉMATURÉE"

Confirmant avoir été prévenu en amont par son homologue français de la venue du chef de la diplomatie iranienne, Donald Trump a fait savoir qu'il n'avait pas souhaité rencontrer pour sa part le ministre iranien. Cela aurait été prématuré, a-t-il estimé.

Cheville ouvrière de l'accord sur le nucléaire iranien, Mohammad Javad Zarif fait l'objet depuis le 31 juillet de sanctions des Etats-Unis qui l'accusent de répandre "à l'étranger la propagande et les campagnes de désinformation".

Déjà reçu par Emmanuel Macron à Paris vendredi, le chef de la diplomatie iranienne a eu un entretien de deux heures et demie à Biarritz dimanche avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, suivi d'un échange "positif" de trente minutes avec le chef de l'Etat français, selon l'Elysée.

"La route à parcourir est difficile mais ça vaut la peine d'essayer", a-t-il noté dans un message publié sur Twitter dans la soirée, une fois reparti de la station balnéaire française.

Signe de la difficulté de la tâche, deux responsables iraniens et un diplomate ont fait savoir dimanche à Reuters que l'Iran souhaitait exporter au minimum 700.000 barils de pétrole par jour et idéalement jusqu'à 1,5 million de bpj et ont répété que le programme de missiles balistiques de l'Iran ne pouvait et ne serait pas négociable.

"Pour résumer, les propositions françaises et les demandes iraniennes n'ont que très peu varié ces quatre derniers mois", a estimé Henry Rome, analyste de l'Iran pour Eurasia Group, sur Twitter. "Et nous ne sommes plus qu'à 11 jours d'une potentielle nouvelle escalade nucléaire de l'Iran".

(avec John Irish, édité par Myriam Rivet)

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