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France-Le parquet contre la remise d'une militante à l'Espagne
Reuters•11/10/2016 à 15:11
BORDEAUX, 11 octobre (Reuters) - Le parquet général de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a requis mardi la non-remise à l'Espagne d'Émilie Martin, militante basque qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par Madrid pour "participation à une organisation terroriste", a-t-on appris auprès de son avocate. Le juge espagnol de l'Audiencia Nacional qui a émis le MAE en avril reproche à Émilie Martin ses activités au sein de Herrira, une association considérée en Espagne comme proche des séparatistes de l'ETA mais dont les activités en France de défense des prisonniers basques sont légales. "L'avocat général s'oppose dans ses réquisitions à l'exécution du MAE en raison de l'inadéquation entre les faits et la qualification retenue, et au fait que les faits reprochés ont été commis sur le territoire français", a indiqué à Reuters Me Maritxu Paulus-Bazurco jointe par téléphone à l'issue d'une audience devant la chambre de l'instruction. Elle a rappelé que les autorités espagnoles avaient lancé une commission rogatoire internationale demandant à la justice française de mettre en examen Émilie Martin, ce à quoi le juge saisi s'est opposé, proposant seulement qu'elle soit entendue comme témoin. "De plus, les faits ne sont pas datés. Je crois que c'est le mandat d'arrêt européen où on a le plus de motifs de refus, un cas d'école", a ajouté l'avocate. La chambre de l'instruction rendra sa décision le 18 octobre. Émilie Martin est la sœur d'Aurore Martin, militante basque visée elle aussi par un MAE qui avait été interpellée par les autorités françaises et remise à la justice espagnole en novembre 2012. Elle est la seule basque de nationalité française à l'avoir été à ce jour, selon Me Paulus-Bazurco. Placée en détention provisoire, Aurore Martin avait été remise en liberté sous caution deux mois plus tard. Elle a été condamnée à l'automne 2015 à un 20 mois de prison mais une transaction lui a permis d'échapper à la prison comme à la trentaine d'autres prévenus dans le même procès. (Claude Canellas, édité par Yann Le Guernigou)

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