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France: Blanquer inflexible sur le bac, une déclaration de guerre pour le SNES
information fournie par Reuters 04/07/2019 à 17:36

FRANCE: BLANQUER INFLEXIBLE SUR LE BAC, UNE DÉCLARATION DE GUERRE POUR LE SNES

FRANCE: BLANQUER INFLEXIBLE SUR LE BAC, UNE DÉCLARATION DE GUERRE POUR LE SNES

PARIS (Reuters) - Le SNES-FSU, principal syndicat du second degré, a dénoncé jeudi "une déclaration de guerre" du ministre de l'Education qui a décidé de parer à la grève des professeurs hostiles à la réforme du lycée en substituant aux notes du baccalauréat éventuellement manquantes celles du contrôle continu.

La publication officielle des résultats du baccalauréat 2019 pour la métropole était initialement prévue vendredi entre 08h30 et 13h00, en fonction des académies et des séries, mais la décision de professeurs grévistes de ne pas restituer les copies corrigées du bac dans les délais bouleverse la donne.

Selon Gabriel Attal, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, quelque 80.000 copies manquaient mercredi soir. "On sera a priori en dessous des 50.000 aujourd'hui", a-t-il déclaré jeudi matin sur franceinfo. Un collectif d'enseignants grévistes avait comptabilisé mardi à 12h00 sur le site "Notre fête à Blanquer" 126.427 copies bloquées sur un total d'environ quatre millions.

Les académies les plus touchées sont Créteil, Versailles, Paris, d'après le gouvernement, mais aussi Lille, Toulouse, Montpellier selon les syndicats, ainsi que Grenoble, Dijon, Rouen et Caen, dans une moindre mesure.

Jean-Michel Blanquer a assuré mercredi soir que tous les candidats pourraient avoir connaissance de leurs résultats vendredi au prix d'une "mesure exceptionnelle" : la prise en compte de la note du contrôle continu sur l'année scolaire en cas de copies manquantes dans les matières concernées.

Les résultats acquis le jour de l'examen ne seront pris en compte que s'ils sont supérieurs à la note du contrôle continu. Dans le cas contraire, la note provisoire deviendra définitive. Une solution déjà privilégiée en cas de perte de copies, selon le ministère.

"FRAGILITÉ JURIDIQUE"

Le député (Les Républicains) Guillaume Larrivé, qui déplore du "bricolage", a mis en garde sur LCI contre une rupture d'égalité qui pourrait ouvrir la voie à des recours.

"Les professeurs grévistes ont tort, mais le ministre Jean-Michel Blanquer n'a pas entièrement raison. (...) Le contrôle continu, cela veut dire qu'il y aura des baccalauréats parfois un peu supérieurs et d'autres parfois un peu inférieurs", a-t-il déclaré.

Selon le ministère, quelque 2,5% de professeurs ont refusé de restituer des copies. "C'est une toute petite minorité, ne lui accordez pas trop d'importance", a dit jeudi Jean-Michel Blanquer à la presse en marge d'une réunion des ministres de l'Education et du Développement du G7, à Paris.

Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU, a affirmé lors d'une conférence de presse que le mouvement était au contraire "très étendu" et touchait "de très nombreux jurys" d'examens, sans pouvoir avancer de chiffres précis.

"Il y a quand même contradiction entre le fait de considérer qu'un mouvement est minoritaire et avoir dû reporter la rentrée des notes du mardi midi au mercredi soir et de prévoir que des jurys puissent être reconvoqués vendredi voire lundi", a-t-elle dit.

Jean-Michel Blanquer a assuré que les copies "rentraient" et que les jurys étaient remplacés si nécessaire.

Le SNES-FSU s'inquiète d'un processus "entaché d'illégalité" et de "la fragilité juridique" des résultats. Sa secrétaire générale a fait état de professeurs, à Grenoble et à Lille, qui n'ont pu entrer les notes de contrôle continu car le système informatique ne s'y prêtait pas, de présidents de jury nommés d'office, sans le truchement d'un arrêté, ou de jurys composés d'"à peu près n'importe qui".

"C'est un mauvais tour joué aux familles, c'est clairement une déclaration de guerre aux enseignants", a-t-elle estimé.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

14 commentaires

  • 05 juillet 07:37

    "l'age de départ en retraite de la grande majorité des fonctionnaires est de 62 ans !." à mou.rir de rire d'entendre de telles inepties !....


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