Ouf ! C'est avec un grand soupir de soulagement que l'on a accueilli outre-Rhin l'épilogue de l'interminable psychodrame électoral français, commencé à l'automne avec les primaires. Emmanuel Macron bénéficie à Berlin d'un indéniable capital de sympathie : il est pro-européen, germanophile (et germanophone), et affirme vouloir faire rentrer dare-dare la France dans les fameux critères de Maastricht, la loi et les prophètes de la stabilité européenne. Autrement dit : ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne, réduire la dette et éviter d'hypothéquer l'avenir des futures générations. Excellent programme, même si les premières annonces et reculades du gouvernement français montrent qu'il y a du mou dans la corde à n?uds.
Une petite musique qui résonne cependant agréablement aux oreilles de l'intraitable et inoxydable Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances et gardien sourcilleux du temple sacré de l'orthodoxie financière. Le G20, ce week-end à Hambourg, et le prochain conseil des ministres franco-allemand (le 13 juillet à Paris) offriront quelques belles images d'effusions lyriques (du moins côté français) d'une confiance restaurée entre Paris et Berlin. Jouez hautbois, résonnez musettes ! L'Europe va être relancée, sortir de sa torpeur avec Angela Merkel au gouvernail et Emmanuel Macron à la proue du navire dirigeant la man?uvre et montrant à l'horizon les étoiles nouvelles.
Cet exaltant...
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