ISTANBUL, 20 novembre (Reuters) - La Turquie, estime son
président, Recep Tayyip Erdogan, n'a nul besoin d'adhérer à
l'Union européenne "à tout prix" et pourrait se joindre au bloc
formé en 2001 par la Chine, la Russie et quatre pays d'Asie
centrale.
Après onze années de négociations, les perspectives d'une
entrée de la Turquie dans le bloc communautaire européen
semblent plus éloignées que jamais.
Bruxelles s'inquiète du non-respect par la Turquie de l'Etat
de droit, notamment depuis le putsch militaire manqué de juillet
dernier. Ankara, pour sa part, ne tolère plus ce que les Turcs
perçoivent comme de la condescendance envers eux.
"La Turquie doit se sentir à l'aise. Et ne doit pas dire :
'Pour moi, c'est l'Union européenne à tout prix'. C'est ainsi
que je vois les choses", a dit le président turc à des
journalistes dans l'avion qui le ramenait d'une visite au
Pakistan et en Ouzbékistan, rapporte dimanche le journal
Hurriyet.
"Pourquoi la Turquie ne serait-elle pas dans le Groupe de
Shanghai ? (...) Si tel était le cas, cela lui permettrait
d'agir avec plus d'aisance", a-t-il ajouté.
L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a été fondée
en 2001 dans la métropole chinoise par les leaders de la Chine,
de la Russie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan et
de l'Ouzébkistan. L'Inde, l'Iran, le Pakistan, l'Afghanistan et
la Mongolie y jouissent du statut d'observateur.
La Turquie, comme la Biélorussie, a pour l'instant le statut
de partenaire, ce qui lui donne accès à certaines réunions, sans
droit de vote.
(Daren Butler, Gilles Trequesser pour le service français)
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