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Emmanuel Macron reçoit les banques et les entreprises
information fournie par Reuters 11/12/2018 à 11:05

EMMANUEL MACRON REÇOIT LES BANQUES ET LES ENTREPRISES

EMMANUEL MACRON REÇOIT LES BANQUES ET LES ENTREPRISES

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron, qui a décrété lundi "l'état d'urgence économique et sociale" après plus de trois semaines de crise des "Gilets jaunes", reçoit ce mardi à l'Elysée les représentants des banques, avant ceux des entreprises mercredi afin de les inciter à participer à "l'effort collectif".

Dans son allocution solennelle lundi soir, le chef de l'Etat, qui ne s'était pas exprimé publiquement depuis le 2 décembre, a annoncé une série de mesures, dont la hausse de rémunération de 100 euros pour les salariés au smic et l'annulation de la hausse de la CSG pour certains retraités.

Il a dans le même temps indiqué avoir besoin que "les grandes entreprises" et les Français "les plus fortunés, aident la Nation à réussir", annonçant qu'il les réunirait et prendrait des mesures en ce sens "dès cette semaine".

Le gouvernement et le Parlement "devront aller plus loin pour mettre fin aux avantages indus et aux évasions fiscales", a-t-il déclaré. "Le dirigeant d’une entreprise française doit payer ses impôts en France et les grandes entreprises qui y font des profits doivent y payer l’impôt, c’est la simple justice."

Les entreprises françaises ont également été invitées par le gouvernement à accorder une prime exceptionnelle de fin d'année à leurs salariés, prime qui sera défiscalisée et désocialisée.

Publicis a annoncé lundi soir le versement d'une "prime exceptionnelle de 1.000 euros aux salariés du groupe en France gagnant moins de 2.500 euros brut par mois".

Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a quant à lui annoncé sur Twitter que son groupe, dont l'Etat est actionnaire, répondrait "présent à l’effort de solidarité nationale."

"Il est temps de mesurer nos atouts et de rassembler toutes les bonnes volontés pour repartir de l’avant, en n’oubliant pas le message des gilets jaunes", a-t-il écrit sur Twitter.

Mais la prime de fin d'année n'aura rien d'automatique, a averti le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.

"LES RICHES PASSENT ENTRE LES GOUTTES"

En outre, si les entreprises et les banques doivent participer à l'effort collectif, il n'est pas question de revenir sur la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF), comme le réclament les "Gilets jaunes" et l'opposition de gauche, a souligné Emmanuel Macron, estimant que "revenir en arrière affaiblirait" la France.

Cette fin de non-recevoir sur l'ISF a été critiquée par Benjamin Cauchy, membre du collectif des "Gilets jaunes libres" qui a estimé, dans le Figaro, qu'en ne réintroduisant pas cet impôt, le chef de l'Etat restait "le président des riches" - une image dont peine à se départir Emmanuel Macron.

"Ceux qui sont toujours protégés par le président, de toutes contributions, ce sont les gros actionnaires, les entreprises polluantes et les banques les plus riches", a réagi le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, sur Twitter.

"Les riches ont encore réussi à passer entre les gouttes", a renchéri Benoît Hamon, fondateur du mouvement Génération-s et ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle.

"Ceux qui sont toujours protégés, systématiquement, de toutes contributions, ce sont les gros actionnaires, les entreprises polluantes, les banques, les plus riches", a-t-il souligné sur Public Sénat mardi matin.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

7 commentaires

  • 11 décembre 16:36

    Cette posture n'a rien de naturelle,


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