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Emmanuel Macron poursuit sa marche, sans dire vers où
information fournie par Reuters 12/07/2016 à 13:30

EMMANUEL MACRON RÉUNIT SES TROUPES À LA MUTUALITÉ

EMMANUEL MACRON RÉUNIT SES TROUPES À LA MUTUALITÉ

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron, officiellement pas candidat à la présidentielle de 2017, réunit ses troupes ce mardi à Paris pour un discours de politique générale qui marquera une nouvelle étape dans son itinéraire personnel - vers une destination encore inconnue.

Le ministre de l'Economie ne devrait pas se lancer dans la course présidentielle, ni annoncer son départ du gouvernement à l'occasion de ce premier meeting du mouvement "En Marche !", à la maison de la Mutualité, assure-t-on dans son entourage.

Mais, après une mauvaise passe due notamment aux révélations sur son patrimoine soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), l'ex-protégé de François Hollande sème de nouveau des indices sur ses velléités pour 2017.

"Je ne concours pas pour le maillot à pois ou le maillot blanc, ni pour le maillot vert. Quand on fait du vélo, c'est le maillot jaune", a déclaré le ministre au Journal du Dimanche, en marge d'une étape du Tour de France.

Il a également affirmé vouloir aller "jusqu'au sommet".

Toutefois, il n'est pas encore l'heure d'entamer la dernière phase de l'ascension, d'après une porte-parole d'"En Marche !".

"On n'est pas là pour faire des annonces sur son agenda personnel, on est là pour faire un point d'étape sur les valeurs et la méthode", a-t-elle déclaré à Reuters à la veille du rassemblement à la Mutualité.

"C'est vrai qu'il y a beaucoup de rumeurs, beaucoup de questions. Beaucoup de gens aussi qui souhaiteraient qu'il soit dès aujourd'hui leur candidat, mais il va rappeler et réexpliquer la méthode et pourquoi il faut absolument poser le diagnostic et faire des propositions avant les questions de personnes", a-t-elle souligné.

D'après elle, "plusieurs dizaines de députés et sénateurs" sont attendus à la Mutualité, salle emblématique de la gauche, pour le rendez-vous de mardi soir, organisé seulement deux jours avant l'interview du 14-Juillet de François Hollande.

"PRÉTENTIEUX"

La démarche d'Emmanuel Macron suscite de plus en plus de curiosité et d'interrogations à gauche, mais aussi de l'agacement au sein de l'exécutif auquel il se dit pourtant loyal - jusqu'à présent.

"L'idée du dépassement de la gauche et de la droite est obsolète", juge par exemple le porte-parole du gouvernement, Stépahne le Foll, faisant là référence au credo du ministre, qui souhaite faire cohabiter personnalités des deux bords opposés.

"Ces débats existent depuis des dizaines d'années. Il est prétentieux de les considérer dépassés", ajoute-t-il dans une interview publiée mardi sur le site de Paris Match.

"Macron c'est l'expression de la gauche de renoncement. J'ai beaucoup de mal à trouver des valeurs de gauche dans ce qu'il dit. C'est un radis rose pâle, en le grattant on tombe vite sur du blanc", a raillé mardi le député André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l'Assemblée.

Pour la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le monde médiatique et politique accorde trop d'importance aux faits et gestes de son collègue.

"Si on consacrait ne serait-ce qu'un tiers du temps, de l'énergie et de l'encre qu'on fait couler pour commenter les aventures d'Emmanuel Macron (...) à expliquer ce que fait ce gouvernement pour les Français, je pense qu'on résoudrait au moins la moitié de la crise démocratique qui est la nôtre", a-t-elle dit mardi matin sur RTL.

Pour l'heure, l'ex-secrétaire général adjoint de l'Elysée pose des jalons avec "En Marche !", qui revendique plus de 50.000 adhérents trois mois après son lancement, et soigne son image d'homme nouveau, prêt à troubler le jeu droite-gauche.

Dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio publié mardi, il figure en sixième position avec 52% de bonnes opinions, soit une hausse de neuf points en un mois.

(Simon Carraud, avec Elizabeth Pineau, Emmanuel Jarry, Michel Rose et Emile Picy, édité par Sophie Louet)

7 commentaires

  • 12 juillet 14:17

    Magnifique supercherie intellectuelle que la candidature Macron. Le représentant des milieux financiers en ministre de gauche. Mais je ne vois pas du tout où il va récupérer des voix. Aucune personne de gauche sensée ne peut voter pour Macron et à droite, il y a pléthore d'autres candidats à commencer par Juppé, Sarkozy et Lemaire.


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