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Emmanuel Macron plaide pour un dialogue "ambitieux" et "exigeant" avec Vladimir Poutine
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/06/2021 à 15:08

La relation avec la Russie de Vladimir Poutine est un des sujets au menu du sommet des Vingt-Sept qui se tient jusqu'à vendredi à Bruxelles, et elle divise les dirigeants européens.

Emmanuel Macron, le 24 juin à Bruxelles. ( AFP / JOHN THYS )

Emmanuel Macron, le 24 juin à Bruxelles. ( AFP / JOHN THYS )

Faut-il reprendre le dialogue avec la Russie ? Alors que les relations entre l'Union européenne et la Russie n'ont cessé de se détériorer depuis l'annexion de la Crimée et le début du conflit en Ukraine en 2014, la volonté de l'Allemagne et de la France de relancer le dialogue divise les Etats membres. Au menu du sommet des Vingt-Sept qui se tient jusqu'à vendredi à Bruxelles, le sujet promet des discussions difficiles.

Il faut "assumer d'avoir un dialogue pour défendre nos intérêts en tant qu'Européens, avec exigence", a défendu Emmanuel Macron à son arrivée à Bruxelles jeudi 24 juin. "C'est un dialogue nécessaire à la stabilité du continent européen mais exigeant parce que nous ne cédons rien de nos valeurs, ni de nos intérêts" , a-t-il ajouté. "Je pense que c'est la bonne méthode".

Mais le projet de conclusions sur la Russie finalisé mercredi soir pour le sommet est loin d'être adopté. Il évoque la nécessité pour l'UE de dialoguer avec Moscou sur des sujets pour lesquels elle a des intérêts , si les conditions sont réunies, précise le texte consulté par l' AFP .

Une série de sujets est énumérée, dont le climat et l'environnement, l'énergie, la santé, la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, et la question du format pour ce dialogue est posée. Mais ces deux points ont été laissés entre parenthèses et seront soumis à l'arbitrage des dirigeants.

L'idée vient d'Angela Merkel et elle rejoint les préoccupations du président français Emmanuel Macron.

"Il ne suffit pas que le président américain parle au président russe. L'Union européenne doit également créer différents formats de discussion" , avec Moscou, a expliqué jeudi la chancelière devant la chambre basse du parlement, le Bundestag, peu avant le début du sommet européen. "Les conflits peuvent être mieux résolus, comme nous l'avons vu avec le président américain, lorsque les gens se parlent aussi", a-t-elle souligné à son arrivée à Bruxelles.

Jeudi, Vladimir Poutine s'est dit, par la voix du porte-parole du Kremlin, favorable à relancer au niveau européen les contacts directs avec lui.

Prudence face "à un ours"

Les Etats Baltes, la Pologne, la Suède et les Pays-Bas sont opposés à la reprise du dialogue avec un dirigeant russe qui multiplie les actions agressives contre les pays de l'UE et ceux de son voisinage.

"Il faut être prudent lorsque l'on veut dialoguer" avec la Russie, sinon "cela revient à engager un ours pour garder des pots de miel", a déclaré le président lituanien Gitanas Nauseda.

"Les initiatives pour reprendre les sommets UE-Russie sans voir aucune avancée de Moscou (...) ne peuvent que saper l'efficacité du régime de sanctions" contre le régime de Vladimir Poutine, a averti le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, à l'issue d'un entretien jeudi à Bruxelles avec le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

La discussion au sommet va d'abord tenter de dissiper une incompréhension. "L'UE doit se monter ferme et établir un rapport de force pour peser face à la Russie. Elle doit également se mettre en capacité de résister, notamment aux cyberattaques. Et elle doit pouvoir engager le dialogue avec la Russie sur les sujets pour lesquels elle a des intérêts", a expliqué un diplomate européen.

"La question est posée du format du dialogue. Comment mener ce dialogue? à quel niveau? par quel canal? et quel rôle doit être donné aux institutions européennes?", a-t-il souligné.  "Mais il faut un accord sur la stratégie avant de parler de sommets et du lieu où les tenir" , a-t-il insisté.

Le Premier ministre néerlandais Marc Rutte a avancé une solution sur le format du dialogue. "La rencontre entre les présidents des institutions et Vladimir Poutine ne me dérange pas", a-t-il déclaré. Mais, a-t-il ajouté, "je ne participerai pas moi-même à la rencontre avec Vladimir Poutine en tant que membre du Conseil européen".

5 commentaires

  • 25 juin 06:14

    Bien sûr qu'il faut engager des discussions avec Poutine. Mais Macron est bien trop faible pour cela, et il n'a pas la bonne approche.


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