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Djakarta confirme l'exécution de 9 condamnés malgré des recours
information fournie par Reuters27/04/2015 à 15:54

L’INDONÉSIE CONFIRME L'EXÉCUTION DE NEUF CONDAMNÉS MALGRÉ DES RECOURS

L’INDONÉSIE CONFIRME L'EXÉCUTION DE NEUF CONDAMNÉS MALGRÉ DES RECOURS

CILACAP, Indonésie (Reuters) - L'Indonésie a confirmé lundi l'exécution dès cette semaine d'un groupe de neuf condamnés à mort étrangers pour trafic de drogue, rejetant des recours de dernière minute déposés par l'Australie et les Philippines.

L'Australie a vainement tenté d'obtenir un sursis à l'exécution de ses deux ressortissants Andrew Chan et Myuran Sukumaran en s'appuyant sur des articles selon lesquels leur procès aurait été entaché de corruption.

Chan et Sukumaran sont au nombre des neuf condamnés à mort, avec trois Nigérians, un Ghanéen, un Indonésien, un Brésilien et une Philippine. Le Français Serge Atlaoui, également condamné à mort pour trafic de drogue, a obtenu un sursis pour des raisons qui demeurent confuses.

Selon un quotidien australien, des juges auraient réclamé des sommes d'argent pour ne pas prononcer la peine de mort. La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, a qualifié ces allégations de "très graves" et estimé qu'elles remettaient en question l'intégrité de la procédure.

Mais le président indonésien Joko Widodo a repoussé ses arguments, déclarant que ces craintes auraient dû été soulevées il y a dix ans quand les poursuites ont été lancées.

Les avocats des deux Australiens ont cru ensuite obtenir un répit en apprenant que la Cour constitutionnelle avait accepté d'examiner le 12 mai un autre recours.

Mais le porte-parole du parquet Tony Spontana a déclaré que les neuf seraient bien fusillés cette semaine et que la date de leur exécution serait annoncée mardi matin.

ALLÉGATIONS DE CORRUPTION

Le président philippin Benigno Aquino a également exhorté son homologue indonésien à épargner la vie de la ressortissante philippine Mary Jane Veloso, une mère de deux enfants qui dit avoir transporté de la drogue à son insu.

Joko Widodo a dit comprendre son inquiétude et promis d'examiner sa requête, mais le parquet a annoncé par la suite qu'il n'y aurait pas de mesure de clémence pour cette femme.

L'Indonésie, où le trafic de drogue est passible de la peine capitale, a mis fin en 2013 à un moratoire sur les exécutions qui perdurait depuis cinq ans.

Andrew Chan et Myuran Sukumaran ont été arrêtés à l'aéroport de Bali en 2005 pour avoir tenté de faire passer 8 kg d'héroïne en Australie. Les autres membres du réseau, tous Australiens, ont été condamnés en Indonésie à des peines de prison allant de 18 ans à la perpétuité.

La Commission judiciaire indonésienne a indiqué qu'elle examinerait les allégations de corruption mais indiqué que ses conclusions n'auraient pas de conséquences sur les cas.

"Même s'il est prouvé que le juge a violé les règles de l'éthique, cela n'affectera pas la décision antérieure de la justice", a déclaré à Reuters un des membres de la Commission, Taufiqqurahman Syahuri. "(...). Ce qui a été décidé est définitif. La Commission judiciaire peut sanctionner le juge, mais les questions éthiques et juridiques sont différentes."

(Kanupriya Kapoor, Jane Wardell, avec Randy Fabi, Adi Kurniawan; Nicolas Delame, Danielle Rouquié et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

2 commentaires

  • 27 avril18:20

    Je suis tout à fait d'accord avec vous, Spirouet. Les vrais trafiquants utilisent ce qu'on appelle des "mules". Ils mettent la drogue dans les bagages des touristes, et la récupèrent après passage de la frontière. Ainsi, ils ne prennent aucun risque. Pire encore, ils vont dénoncer le touriste, pour créer une diversion. Pendant que le personnel; de la douane est occupé avec la mule, ils en profitent pour passer une quantité plus importante. Il faut boycotter le tourisme dans ce pays.


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