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Deux primes et des fonds pour soulager les urgentistes
information fournie par Reuters 14/06/2019 à 16:16

DEUX PRIMES ET DES FONDS POUR SOULAGER LES URGENTISTES

DEUX PRIMES ET DES FONDS POUR SOULAGER LES URGENTISTES

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a annoncé vendredi une enveloppe chiffrée à 70 millions d'euros pour soulager les personnels des urgences hospitalières, en grève depuis plusieurs mois pour protester contre l'engorgement de leurs services.

Ces mesures ont été annoncées par la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn à l'occasion de l'installation officielle de la mission de refondation des urgences, dont le but est de faire des propositions pour fluidifier le fonctionnement de ces services.

Les urgentistes non médicaux (aide-soignantes, brancardiers, etc.) seront désormais bénéficiaires de la prime de risque déjà versée aux infirmiers psychiatriques. Cette prime de 100 euros brut par mois sera en outre revalorisée à 118 euros brut, soit 100 euros net, à partir du 1er juillet.

Trente mille personnes sont concernées, a précisé la ministre. Ces personnes sont en première ligne pour faire face aux incivilités et autres états d'ébriété, a fait valoir Agnès Buzyn. La grève des urgentistes dans les hôpitaux de Paris (AP-HP) a eu pour déclencheur les violences émanant des patients.

Par ailleurs, une prime de 100 euros brut sera versée aux personnels paramédicaux (infirmiers) qui accepteront d'effectuer des tâches médicales dans le cadre de protocoles de coopération, précise le député Thomas Mesnier.

En outre, une enveloppe de 15 millions d'euros est allouée aux établissements hospitaliers pour qu'ils puissent recruter du personnel paramédical durant la période des congés estivaux.

Comme le prévoit la loi de réforme de système de santé en cours de vote au Parlement, le plafond des heures supplémentaires possibles est porté à 20 heures par mois, soit 240 heures par an pour l'ensemble des personnels.

Enfin, des fonds d'un montant non spécifié seront mobilisés sous la houlette des Agences régionales de santé (ARS) pour que les établissements considérés comme vétustes soient modernisés afin d'améliorer la qualité d'accueil des patients et les conditions de travail des soignants.

Tout en reconnaissant "un premier geste", Christophe Prudhomme, praticien de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), a jugé les mesures annoncées insuffisantes et prôné "un véritable plan Marshall".

"L'essentiel des crédits débloqués vont servir à une prime qui est très en deçà de ce qui est demandé", a-t-il déclaré sur BFM TV. La prime souhaitée était de 300 euros.

"Quinze millions d'euros pour les postes, c'est l'équivalent de 350 emplois, c'est-à-dire un demi-emploi par service d'urgence. On est très en deçà de ce qu'il faut aujourd'hui", a dit-il en soulignant qu'à ses yeux, il manquait 700 postes pour les seules urgences à Paris.

La ministre a dit compter sur la mission de refondation des urgences pour lui proposer des idées. Cette mission, annoncée le 6 juin dernier à l'occasion du congrès des urgentistes, a été confiée au député La République en marche (LaRem) Thomas Mesnier, déjà rapporteur du projet de loi Santé, et au président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) Pierre Carli.

(Danielle Rouquié, édité par Yves Clarisse)

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