"Ce que je voudrais demain, c'est la guerre à l'injustice." Avant d'endosser le costume du Défenseur des droits, Jacques Toubon, ancien ministre de la Justice sous Jacques Chirac, a d'abord dû jouer les démineurs. Entendu par la commission des Lois dans une salle de l'Assemblée bondée, l'ancien ministre de la Justice sous Jacques Chirac a donné des gages à la gauche tout en préservant la droite. Un exercice difficile, tant les réactions suscitées dans la presse par la proposition de sa nomination par François Hollande étaient mitigées. À l'initiative de Mehdi Ouraoui, au conseil national du PS, et de Julien Bayou (porte-parole EELV), une pétition "Non à la nomination de Jacques Toubon pour défendre nos droits" circule sur Internet, réunissant presque 100 000 signatures. Et un "kit de remise à niveau" (un que sais-je ? sur les droits fondamentaux) lui avait été remis en début de semaine par les signataires avec un petit mot : "Cher Monsieur Toubon. Bon anniversaire et bon bachotage !" Abolitionniste Mercredi matin, l'ancien ministre a donc décidé d'emblée de répondre aux critiques dont il fait l'objet. "Il a réussi à atténuer des doutes dans la majorité, mais en a créé quelques-uns chez nous", sourit Philippe Gosselin. "Il a pris courageusement les devants", salue pour sa part l'UMP Georges Fenech, convaincu par une prestation "vibrante et convaincante". Non, Jacques Toubon ne s'est pas opposé à l'abolition de la...
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