Crise du Covid-19 : les Français plus déprimés que leurs voisins européens
Boursorama avec Media Services•23/02/2021 à 14:07
Une étude menée en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie et en France révèle que les Français sont plus moroses et méfiants que leurs voisins en ce qui concerne la crise liée au Covid-19.

Paris, le 10 décembre 2020. ( AFP / JOEL SAGET )
Le climat anxiogène et les restrictions liés au Covid-19 depuis près d'un an dépriment les Français. Un constat sans surprise dressé par le dernier baromètre annuel du Cevipof*, le centre de recherches de Science Po, publié lundi 22 février.
A la question "parmi les qualificatifs suivants, quels sont ceux qui caractérisent le mieux votre état d'esprit actuel ?", les sondés ont ainsi répondu en majorité "la lassitude" (41%), la "morosité" (34%) et la "méfiance" (28%).
"C'est le triptyque infernal de l'opinion publique", analyse sur BFMTV Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et au Cevipof. "C'est une enquête qu'on réalise tous les ans, mais là on a un développement spectaculaire du sentiment de lassitude". "La crise Covid a amplifié ce sentiment de lassitude très français qui était déjà présent avant tout cela. Il y a un sentiment diffus que l'avenir va être difficile. Les Français sont très inquiets par rapport à l'avenr du pays, plus encore que pour leur propre avenir" , explique encore le chercheur.
Une déprime bien plus marquée que chez leurs voisins européens . L'enquête révèle en effet que la morosoté des Allemands (14%), Britanniques (16%) et Italiens (24%) est bien moins importante, toute comme leur méfiance (20% chez les Italiens, 7% chez les Britanniques et 11% chez les Allemands) et leur lassitude (40% chez les Italiens, 31% chez les Britanniques et 15% chez les Allemands).
Les Français se montrent également plus défiants envers leur gouvernement . Un gros tiers d'entre eux (37%) se disent d'accord avec l'idée que le "gouvernement gère bien la crise sanitaire", contre 48% des Britanniques, 51% des Italiens et 56% des Allemands.
* Enquête réalisée en ligne entre le 20 janvier et le 11 février auprès d'un échantillon de 7.812 Français, Allemands, Britanniques et Italiens.
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