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Crédit mutuel veut d'Arkéa qu'il détaille son projet de divorce
information fournie par Reuters 07/03/2018 à 19:02

CRÉDIT MUTUEL VEUT D'ARKÉA QU'IL DÉTAILLE SON PROJET DE DIVORCE

CRÉDIT MUTUEL VEUT D'ARKÉA QU'IL DÉTAILLE SON PROJET DE DIVORCE

PARIS (Reuters) - Les dirigeants du Crédit mutuel ont invité mercredi Arkéa, la branche sécessionniste du groupe bancaire mutualiste, à clarifier son projet d'indépendance et n'ont pas manifesté l'intention de proposer des solutions pour sortir du conflit qui sévit à l'intérieur de la banque.

Lors d'une conférence de presse sur les résultats annuels du groupe, ils ont appelé le Crédit mutuel Arkéa à mener des consultations de ses caisses locales en toute transparence, tout en insistant sur leur volonté de préserver l'unité du groupe mutualiste.

Le Crédit mutuel Arkéa, qui cherche à s'émanciper du Crédit mutuel, a enclenché en janvier un processus de divorce qui doit passer au cours du premier semestre 2018 par des consultations et des votes au sein des caisses.

"Il y a une intention, il n'y a aucun projet", a martelé Nicolas Théry, le président de la Confédération nationale du Crédit mutuel (CNCM), l'organe central du groupe bancaire. "Nous, on attend la copie d'Arkéa."

Le mois dernier, le gouvernement français et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont invité les dirigeants de Crédit mutuel Arkéa à mesurer les conséquences d'un divorce.

Christian Noyer, l'ancien gouverneur de la Banque de France chargé d'une mission sur l'évolution des statuts de la CNCM, a de son côté estimé que la viabilité d'une banque Arkéa indépendante n'était pas démontrée.

CHAQUE PARTIE CAMPE SUR SES POSITIONS

Pour le moment, chaque partie, Arkéa d'un côté et le Crédit mutuel de l'autre, campe sur ses positions, menant cette guerre de tranchées dans une impasse. La fédération du Massif central, l'une des trois fédérations régionales avec celles de Bretagne et du Sud-Ouest qui composent Arkéa, a toutefois fait savoir qu'elle n'entendait pas sortir du giron du Crédit mutuel.

Prié de dire si des solutions étaient envisagées pour débloquer la situation, Nicolas Théry a réaffirmé que le rôle de la CNCM était de préserver l'unité du Crédit mutuel.

"Ce n'est pas à nous, organe central qui fonctionne, qui fonctionne bien, (...) de déterminer comment doit se définir un projet qui n'est pas le sien", a souligné le dirigeant. "Notre mandat est clair, il est de défendre l'unité du groupe Crédit mutuel dans le respect de ses valeurs de décentralisation et de solidarité."

Le conseil d'administration de la CNCM a par ailleurs adopté mercredi une résolution appelant Arkéa à mener des consultations sur son projet d'indépendance "de façon démocratique et éclairée" et "sans manipulations".

"L'avenir du groupe Crédit mutuel ne saurait être dicté par des jeux politiques ou des campagnes de presse tendant à faire accroire qu'il serait impossible de vivre en autonomie", fait remarquer le conseil de l'organe central, qui qualifie la démarche d'Arkéa d'"aventurisme".

Face au renforcement des pouvoirs de la CNCM, Arkéa s'est efforcé ces dernières années de préserver coûte que coûte son autonomie. Elle a pour ce faire engagé de nombreuses procédures, notamment judiciaires, mais a subi des revers dans plusieurs dossiers.

En décembre, le Tribunal de l'Union européenne a ainsi rejeté un recours d'Arkéa, qui contestait son passage sous supervision de la Banque centrale européenne par l'intermédiaire de la CNCM.

(Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)

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