Covid-19 : les vaccins AstraZeneca en retard, le gouvernement va "demander des explications"
Boursorama avec Media Services•27/01/2021 à 08:58
Le ministère de la Santé a indiqué que le gouvernement a exprimé sa "grande déception" face aux accrocs constatés dans l'approvisionnement en doses du laboratoire britannique, plus lent que prévu.

4,6 millions de doses AstraZeneca devraient être livrées d'ici fin mars ( / Ben STANSALL )
Attendu comme un acteur déterminant de l'accélération de la campagne de vaccination en France, la laboratoire AstraZeneca ne livrera à la France "que" 4,6 millions de doses de son vaccin contre le Covid d'ici fin mars, soit moitié moins qu'attendu, a indiqué mardi 26 janvier le ministère de la Santé. Problème de taille pour la stratégie vaccinale française : le retard de livraison annoncé par le laboratoire britannique se traduira par un approvisionnement réduit de moitié jusqu'au printemps.
Déjà, les "problèmes dans les essais cliniques" d'AstraZeneca à l'automne avaient conduit à réviser les prévisions en forte baisse, rappelle le ministère : au lieu des 17,5 millions de doses de décembre à mars prévues par le contrat initial, Paris n'en attendait plus que 9 millions en février et mars.
"Je ne crois que ce que je vois"
Si l'autorisation de l'Agence européenne du médicament est toujours espérée fin janvier, vendredi sauf nouveau rebondissement, la "baisse de rendement" dans une usine du groupe pharmaceutique va donc de nouveau réduire ce chiffre de moitié. "Je ne crois que ce que je vois", a commenté la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier Runacher. "J'ai demandé à ce qu'il y ait une inspection d'AstraZeneca. Soit il y a un problème industriel, et tout le monde se mobilise pour le régler, soit il y a un problème d'exportations, et dans ce cas là, l'Union européenne peut prendre des mesures de contrôle voire d'autorisation des exportations", a t-elle déclaré sur France 2 , mercredi 27 janvier.

Les différentes étapes nécessaires au calcul de l'efficacité d'un vaccin ( AFP / )
"C'est une grande déception" , avait déclaré le ministère de la Santé mardi soir, ajoutant que le gouvernement "traitera avec l'Union européenne pour demander des explications à AstraZeneca". A Bruxelles, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a appelé lundi la patron du laboratoire britannique, afin qu'il "honore les contrats et conditions prévus dans l'accord de précommande". "Tout l'objet de (ces) contrats était de financer en amont le démarrage de la production", rappelle le ministère français, qui considère que "l'entreprise aurait dû démarrer la production dès qu'elle le pouvait" et "mettre en stock des vaccins pour commencer à nous les livrer une fois (l'autorisation) reçue".
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