Était-ce le débat de trop ? Celui où l'attention s'évade, où l'on est plus sensible aux redites, lassantes, qu'aux nouveautés, d'ailleurs rares ? Deux débats, ça va ; trois ? Pas de dégâts, mais déjà l'ennui menace. Heureusement, François Fillon a bousculé la routine qui semblait s'installer dans ces échanges calibrés de 90 secondes par candidat, minutés, pesés, soupesés, passant, sans doute trop vite de la politique extérieure à la sélection à l'université, des rythmes scolaires aux minima sociaux, du statut de la Corse à celui de l'Alsace. Il a dit simplement aux journalistes, pressés par le temps, et désireux d'établir ? ainsi que les organisateurs de la primaire le leur avaient demandé ? l'égalité stricte des temps de parole entre les sept candidats : « Laissez-nous parler ! » Il était évident qu'il exprimait tout haut, à sa manière, calme mais ferme, ce que pensaient ses autres compagnons de plateau.
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Le refus spectaculaire de la politique-spectacle
Fillon n'est pas un enfant de ch?ur : son intervention relevait moins de l'indignation que de la tactique. Depuis le début de sa campagne, il condamne la dictature des sondages, qui le plaçaient, au début, loin derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Et,...
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