Le gouvernement a expliqué être prêt à évoquer l'autonomie de la Corse, après les violentes manifestations.
Valerie Pecresse à Montrouge le 15 mars 2022. ( AFP / Alain JOCARD )
La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a accusé mercredi 16 mars Emmanuel Macron de "céder à la violence" face aux revendications corses, et d'"utiliser" la guerre en Ukraine pour éviter de parler de son bilan.
"On a un président visiblement aux abois et qui cède à la violence, comme il l'a fait à Notre-Dame-des-Landes", a estimé sur France Inter Mme Pécresse, selon qui "ce n'est pas sain. Il faut ramener l'ordre en Corse avant d'entamer les négociations ".
"Il faudra un donnant-donnant" car " l'autonomie , oui bien sûr, mais avec des indicateurs de performances, des résultats pour les Corses", a-t-elle assuré.
L'autonomie "doit se faire dans le cadre de la République et ne doit pas conduire au démantèlement de la République" , a-t-elle assuré, estimant qu'"Emmanuel Macron paie cash son mépris des territoires".
L'Ukraine "révèle les erreurs politiques"
Interrogée sur la guerre en Ukraine, elle a estimé que "le président l'utilise pour se protéger et n'avoir pas de comptes à rendre sur son bilan".
Dénonçant "une politique de gribouille, de dépenses tous azimuts", elle a estimé que "cette crise en Ukraine révèle des erreurs politiques" sur le nucléaire ou la souveraineté alimentaire et a été "un révélateur de beaucoup d'erreurs commises par Emmanuel Macron", qui s'ajoutent à des difficultés spécifiquement françaises".
Alors que le président-candidat va présenter son projet jeudi, elle a souhaité "que les Français se rendent compte que les cinq ans d'Emmanuel Macron ont affaibli la France".
Le spectre de l'abstention
"Il est difficile de faire confiance à un président qui va proposer le contraire de ce qu'il a fait ces dernières années", a-t-elle affirmé, assurant que "si les Français veulent un vrai programme de droite (...) ils doivent faire confiance à mon équipe".
En refusant de débattre avant le premier tour Emmanuel Macron "ne veut pas qu'on démasque ses contrevérités", a-t-elle affirmé, mettant en garde contre "une "élection par tacite reconduction".
"S'il y a une abstention massive parce qu'il n'y a pas de débat démocratique, alors il y aura une colère et une frustration" , a-t-elle ajouté.
Mme Pécresse a enfin assuré avoir, en tant que présidente de l'Ile-de-France, "demandé de dégager 600 places d'accueil dans les bases de loisirs" pour accueillir des réfugiés ukrainiens jusqu'au 1er juillet.
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