Conseiller économique de l'Institut Montaigne, un think tank d'inspiration libérale, l'économiste Éric Chaney explique pourquoi le choc du coronavirus sur l'économie française sera majeur, mais temporaire. Le déficit pourrait atteindre 7 % du PIB en 2020. Un rebond important est attendu pour 2021? à moins que le virus ne revienne.Notre dossier sur la crise du coronavirus.Le Point : Vous estimez que la croissance française pourrait plonger de 5 % cette année. Comment arrivez-vous à cette estimation ?Éric Chaney : J'ai regardé les chiffres en provenance de Chine. Là-bas, au premier trimestre, la valeur ajoutée a baissé de 13 % par rapport au 1er trimestre 2019. Cela veut dire que le PIB a probablement baissé de 10 à 15 % par rapport au 4e trimestre 2019. Il n'y a pas de raison particulière pour que les choses soient très différentes en France : face à l'épidémie, nous avons en effet fini par adopter une stratégie de confinement comparable avec certaines personnes qui peuvent travailler et d'autres non. J'ai donc fait l'hypothèse que le PIB allait baisser de 12 % au deuxième trimestre de cette année, puisque nous sommes en décalage d'environ trois mois avec la Chine. Certains économistes pensent que c'est encore trop optimiste. La question cruciale, c'est de connaître la vitesse de la reprise et ses circonstances. Je fais l'hypothèse que les autorités préparent le mieux possible la sortie de la période de confinement....
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