COP26 : Glasgow n'est pas "un échec" mais...
information fournie par Boursorama avec Media Services18/11/2021 à 12:16
Le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol estime que la COP26 ne sera pas un échec, à condition que les mesures prises soient rapidement mises en oeuvre.

Une nécropole fictive déployée par des activistes pour le climat à Glasgow, censée symboliser l'échec des différentes conférences des parties (COP) pour le climat. ( AFP / Paul ELLIS )
La COP26 sur le climat n'a pas été "un échec" mais les engagements doivent maintenant être pleinement mis en œuvre, a appelé jeudi 18 novembre le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.
"Je ne suis pas d'accord avec l'idée que Glasgow serait un échec", a-t-il déclaré en soulignant les "nombreux et importants résultats positifs" du sommet.
Les 200 pays de la COP26 ont adopté samedi à Glasgow un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d'aide des pays pauvres.
"Aujourd'hui, des pays représentant plus de 90% de l'économie mondiale sont couverts par des engagement de neutralité carbone, c'est énorme" , a fait valoir Fatih Birol lors du Forum franco-allemand de l'énergie.
L'AIE avait déjà calculé que les annonces faites à Glasgow – à condition d'être pleinement mises en œuvre – pourraient limiter le réchauffement à 1,8°C.
"C'est un succès politique important de Glasgow" mais "le mot critique ici, le mot magique, est 'pleine mise en œuvre', en particulier pour ces dix prochaines années", a-t-il souligné.
"Beaucoup de marge" pour décarboner en France
Il a ainsi appelé à "une expansion massive des énergies renouvelables , notamment dans le secteur électrique", ainsi qu'à des efforts d'efficacité énergétique.
Glasgow, berceau de la révolution industrielle nourrie au charbon, restera la ville où pour la première fois au plus haut niveau les mots "combustibles fossiles" et "charbon", qui désignent les principaux responsables du réchauffement, auront été couchés sur le papier.
Fatih Birol, qui s'exprimait devant des responsables franco-allemands, en a profité pour appeler "au leadership de l'Allemagne pour sortir du charbon au moment opportun afin que l'Allemagne elle-même puisse servir d'exemple aux autres pays".
Côté français, il a noté qu'il restait "beaucoup de marge" pour aller plus loin dans le développement des renouvelables.
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