La question du voile à l'école catholique Sainte-Jeanne-d'Arc vient de connaître un début de solution avec la réintégration des 23 jeunes filles voilées. Elles ont pu faire leur rentrée des classes jeudi 19 septembre. Mais pour de nombreux observateurs, comme Cheikh Guèye, docteur en géographie de l'université Louis-Pasteur de Strasbourg, spécialiste de la ville de Touba, capitale des Mourides, à laquelle il a consacré plusieurs études ? cette crise est loin d'être un épiphénomène isolé. Pour Le Point Afrique, il décrypte les enjeux de la question du voile au Sénégal.Le Point Afrique : Comment avez-vous vécu la polémique née du refus de l'Institution Sainte-Jeanne-d'Arc d'intégrer vingt-trois élèves voilées à la rentrée ? Que s'est-il passé ?Cheikh Guèye : Après avoir sorti un nouveau règlement intérieur au mois de mai 2019, l'Institution Sainte-Jeanne-d'Arc (ISJA) l'a appliqué à la rentrée au début du mois de septembre en renvoyant les filles voilées. Cela a créé un tollé chez beaucoup de Sénégalais musulmans qui ont manifesté leur désaccord avec plus ou moins d'exigence. Si certains ont pensé que le règlement intérieur de l'ISJA ne peut pas être supérieur à la constitution laïque du Sénégal qui garantit la liberté de culte et que cette décision menace le fameux vivre-ensemble sénégalais, d'autres ont considéré que l'école Jeanne-d'Arc a le droit d'avoir un règlement intérieur qui interdit le...
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