La DGSI connaissait les frères Kouachi, mais ne les surveillait pas. Le Monde révèle les manquements de Direction générale de la sécurité intérieure, dus notamment à une mauvaise collaboration des services. Il montre aussi comment le gouvernement a tenté de couvrir ces erreurs et ces approximations. Les manquements, ils sont connus des agents, comme le montre cet échange téléphonique dont le quotidien a eu connaissance entre un agent de renseignements territorial (ancien RG) et l'ancien syndicaliste policier Jo Masanet. Nous sommes le 8 janvier, le lendemain même des attentats. À propos des Kouachi, l'agent lâche : "Bon, par contre... faut savoir que, heu... on avait déjà sur les individus... on les avait suivis, on les avait sur notre base de données." Avant de reconnaître : "On avait constaté que la DGSI était dépassée par les événements (...), on a un gros souci, là-dessus..."
"Manipulation"
Saïd était en effet dans le collimateur de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) depuis février 2014, comme Le Point le révélait récemment. Problème : en juin 2014, la DRPP cesse les écoutes et les filatures de l'aîné des Kouachi parti à Reims, hors de sa juridiction.
Le 10 janvier, le ministère de l'Intérieur confie à une dizaine de journalistes sa version du dispositif mis en place pour surveiller les Kouachi. Selon la Place Beauvau, Chérif Kouachi a été surveillé jusqu'à la...
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