Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Changement climatique : l'Europe du rail demande "un effort important" pour le réseaux ferroviaire
information fournie par Boursorama avec Media Services 22/02/2022 à 12:17

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

En France, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou estime qu'il faudrait mettre sur la table "plusieurs dizaines de milliards d'euros" pour moderniser le réseau.

Un gros coup de pouce pour participer à la lutte contre le changement climatique. L'Europe du rail a réclamé, lors d'une réunion organisée par la SNCF lundi 21 février, "un effort important" aux gouvernements et à Bruxelles pour l'aider à faire augmenter la part du train.

"Il va falloir faire un effort pour le réseau ferroviaire, un effort important. C'est absolument nécessaire (...), si on veut tenir nos objectifs", a déclaré le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou.

C'est "la demande que nous faisons tous, à la fois à l'Union européenne et aux exécutifs de nos Etats membres", a-t-il ajouté devant un aréopage de dirigeants de compagnies ferroviaires, industriels, responsables européens et ministres.

Un appel pour "un nouveau pacte ferroviaire européen"

Vingt-quatre patrons du rail, dont Jean-Pierre Farandou, avaient déjà publié dimanche un appel pour "un nouveau pacte ferroviaire européen", s'engageant à oeuvrer ensemble pour "améliorer l'attractivité du rail partout sur le continent" et réclamant "un investissement européen massif".

"Il est temps de rattraper maintenant le niveau du réseau ferroviaire, et de le développer, et de le moderniser", a argumenté le patron de la SNCF, rappelant "le rôle majeur que le ferroviaire peut apporter dans la décarbonation, pour les voyageurs et les marchandises", et notant que toute une filière industrielle est impliquée.

"L'urgence climatique est là et le ferroviaire fait partie de la solution", a-t-il répété.

"Si l'on veut respecter les accords de Paris, il faut un report modal très important vers le train", a confirmé Laurence Tubiana, la directrice de l'European Climate Foundation, caution scientifique de ce "sommet européen du rail" organisé dans le cadre de la présidence française de l'UE.

"Nous avons besoin de moyens supplémentaires", ont renchéri les patrons des ÖBB autrichiens Andreas Matthä et de la Deutsche Bahn allemande Richard Lutz, lequel chiffre le seul retard d'investissements chez lui à 60 milliards d'euros.

"Il faut développer ce qui pollue le moins", selon Djebbari

En France, Jean-Pierre Farandou estime qu'il faudrait mettre sur la table "plusieurs dizaines de milliards d'euros" pour moderniser le réseau, désengorger les gares et créer des RER en province, construire de nouvelles lignes... autant de travaux nécessaires pour doubler la part du train d'ici les années 2030, son objectif.

"Je suis admiratif", a réagi le patron des Chemins de fer fédéraux (CFF) suisses Vincent Ducrot, qui lui bénéficie d'un système de financement confortable. "Comment il fait avec le peu de moyens qu'il a?"

"Notre infrastructure ferroviaire est l'une des infrastructures les meilleures du monde mais elle souffre encore d'investissement insuffisants", a reconnu la commissaire européenne aux Transports Adina Vălean.

"Il faut développer ce qui pollue le moins", a approuvé le ministre délégué aux Transports français, Jean-Baptiste Djebbari, pour qui il faut "un réseau en bon état, bien interconnecté".

"Quelque 80 milliards d'euros de fonds de l'Union européennes pourraient soutenir les investissements ferroviaires entre 2021 et 2027", a indiqué la commissaire Vălean.

Bruxelles veut notamment créer "un véritable réseau ferroviaire européen", "performant", "interopérable" et "numérisé", d'ici 2040, avec des trains de voyageurs roulant à au moins 160 km/h entre les principales villes, et un effort sur le fret.

Rendre "les chemins de fer plus sexy"

Les intervenants ont évoqué différents leviers budgétaires possibles, de grands emprunts "verts", la possible prise en charge des externalités négatives - par exemple les désastres évités -, et aussi des gains de productivité dans le secteur ferroviaire lui-même.

"La concurrence entre les modes de transports ne peut pas changer seulement en montrant que le rail est plus propre", a relevé Mauro Petriccione, directeur général à la DG Clima de la Commission européenne.

Il convient selon lui de "rendre le rail plus attrayant" et de "changer les termes de concurrence pour y introduire des éléments carbone", afin que l'aérien et la route paient davantage, puisqu'ils polluent plus.

"Il faut qu'on rende les chemins de fer plus sexy", a aussi remarqué Sacha Honnert, PDG de la compagnie de fret allemande Rhenus Rail.

Ce qui veut dire attirer les personnels, mais aussi offrir plus de services aux voyageurs, et disposer d'une billettique simplifiée.

3 commentaires

  • 22 février 13:52

    Bonne idée...mais sans les cheminots sncf!!


Signaler le commentaire

Fermer