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Castaner pointe des dysfonctionnements à la préfecture de police
information fournie par Reuters 06/10/2019 à 14:26

CASTANER POINTE DES DYSFONCTIONNEMENTS À LA PRÉFECTURE DE POLICE

CASTANER POINTE DES DYSFONCTIONNEMENTS À LA PRÉFECTURE DE POLICE

par Tangi Salaün

PARIS (Reuters) - Le dossier administratif de l'agent qui a tué quatre personnes jeudi à la préfecture de police de Paris ne contenait aucun élément sur sa radicalisation, a déclaré dimanche Christophe Castaner, excluant de démissionner pour avoir déclaré à chaud que le suspect n'avait jamais présenté de signe d'alerte.

Le ministre de l'Intérieur a évoqué des "dysfonctionnements" à la préfecture de police, assurant notamment que les policiers qui avaient entendu le suspect, Mickaël H., se féliciter de l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015 n'avaient pas souhaité à l'époque faire un signalement.

"Il y a eu des failles car trois hommes et une femme sont morts sous les coups de l'assaillant", a déclaré Christophe Castaner sur TF1.

Le ministre a aussi souligné que les policiers qui entrent à la préfecture n'étaient pas toujours fouillés, ce qui a permis au tueur d'y pénétrer avec deux couteaux sans être inquiété. "Cela doit peut-être changer", a-t-il dit.

Interrogé sur les appels de responsables de l'opposition à sa démission, Christophe Castaner a estimé que cette question "ne se pose pas" puisqu'il n'avait, selon lui, fait que répercuter les éléments qui lui avaient été transmis par la hiérarchie policière "sans fermer aucune piste".

Sous le feu des critiques depuis la conférence de presse du procureur du parquet antiterroriste, qui a pointé samedi des signes de radicalisation et la préméditation de l'attaque, le ministre de l'Intérieur a reçu le soutien du Premier ministre Edouard Philippe.

"J'ai toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait état de ce qu'il savait au moment où il s'est exprimé. Il est dans le rôle qui est celui du ministre de l'Intérieur dans de telles circonstances", a-t-il déclaré dans une interview accordée au Journal du Dimanche.

COMMISSION D'ENQUÊTE OU AUDITION?

Nathalie Loiseau, tête de liste de la majorité aux élections européennes, a également pris sa défense dimanche.

"Il a dit ce qu'il savait au moment où il le savait", a-t-elle déclaré lors de l'émission Question politique sur France Inter. "Le jour de l'attaque, les syndicalistes de la police parlaient aussi d'un agent exemplaire sans aucun problème de comportement."

En revanche, si la radicalisation était connue et s'il s'avérait que les autorités compétentes n'avaient pas été alertées, "il y aurait un énorme sujet", a-t-elle reconnu, invitant à attendre les conclusions de l'enquête en cours.

Pour faire toute la lumière sur cette affaire, Edouard Philippe a annoncé samedi deux missions de réévaluation des procédures de détection des signes de radicalisation chez les agents du renseignement.

Cette initiative n'a pas satisfait l'opposition, dont certains élus réclament la démission de Christophe Castaner - il a "menti délibérément aux Français", a affirmé dimanche la députée Les Républicains (LR) Nadine Morano - mais aussi la convocation d'une commission d'enquête parlementaire.

Une demande en ce sens devrait être formellement déposée mardi par Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale.

Quant à la délégation parlementaire au renseignement, commune au Sénat et à l'Assemblée nationale, elle a demandé à auditionner Christophe Castaner pour "faire la lumière sur d'éventuels dysfonctionnements au sein du service de renseignement" dans lequel travaillait Mickaël H.

Cette audition pourrait avoir lieu "dans les prochains jours", a-t-on dit de source parlementaire.

22 commentaires

  • 08 octobre 21:00

    Ah un service antiterroriste a la pointe du sujet qui ne reconnaissent même pas qu'un des leurs est contaminé


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