L'humoriste Guy Bedos était poursuivi pour avoir
traité Nadine Morano de "conne" lors d'un spectacle. La justice a décidé lundi 14 septembre de ne pas le condamner. L'eurodéputée Les Républicains a quant à elle annoncé qu'elle ferait appel.
L'ancien magistrat Philippe Bilger revient sur cette relaxe. "Puis-je dire qu'il n'y a dans l'insulte et l'injure aucune drôlerie, aucune provocation, aucun courage ? affirme-t-il. Dans la mesure même où les gens qui insultent ou injurient dans le cadre d'un spectacle sont assurés pratiquement tout le temps de n'être jamais poursuivis. Je souhaiterais qu'un tribunal, un jour, en validant la liberté d'expression sur le fond, donne des leçons d'éducation sur la forme."
Lors de la première audience du 7 septembre, le procureur Pierre Kahn avait en effet estimé que "la limite (avait) été franchie" lors du spectacle de Guy Bedos en 2013. Poursuivi pour "injure publique", l'humoriste encourait 12 000 euros d'amende. Dans l'intervalle, Guy Bedos a renouvelé ses insultes, samedi dernier, dans l'émission On n'est pas couché sur France 2. Mais ce lundi, le tribunal correctionnel de Nancy a jugé que le comédien de 81 ans était resté dans "la loi du genre" en tant que comique, et qu'il n'avait "pas dépassé ses outrances habituelles" en insultant copieusement l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy, en octobre 2013 devant 1 300 spectateurs, dans son fief électoral...
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