Ce vendredi 13 décembre, il est quatorze heures passées de quelques minutes dans la capitale. Alors que les chaînes de télévision privées commencent à diffuser en boucle la biographie et les grandes lignes du programme du candidat vainqueur de l'élection présidentielle, Abdelmadjid Tebboune, les rues d'Alger se sont vite remplies. Difficile de circuler sur les grandes artères du centre-ville comme lors des premiers vendredis après le soulèvement populaire. Les ruelles parallèles sont également envahies par les manifestants. Normal. Des milliers d'Algériens sont sortis dénoncer le processus électoral. Ils scandent de nouveaux slogans. « Allah Akbar mavoutinach (Dieu est grand et nous n'avons pas voté) », « Ah ba, ba, ba, djina madjabounach, ah ba, ba, ba, Tebboune mayahkemnach (Nous sommes venus seuls. Personne ne nous a ramenés et Tebboune ne va pas nous gouverner) », lancent-ils. « J'aurais souhaité aller voter mais pas dans ces conditions. Pas avant le départ du système et la libération des otages du Hirak. Je sors donc aujourd'hui comme chaque vendredi depuis le 22 février puisque nos revendications n'ont toujours pas été satisfaites », résume Bahi. B., un informaticien de 36 ans rencontré sur la rue Hassiba Ben Bouali, à Alger.Lire aussi Algérie : déjà le baptême du Hirak pour TebbounePour « un État de droit »L'homme fait partie d'une foule impressionnante composée notamment des habitants des quartiers populaires de...
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